L’Espagne craint la création d’un parti islamiste sur son sol

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Revue de presseKiosque 360. Les autorités espagnoles suivent de très près les mouvements islamistes et leurs connexions politiques dans la péninsule ibérique et ailleurs. En effet, Madrid ne voit pas d’un bon œil la création d’un parti politique à référence islamique sur son sol. Les détails.

Le 16/07/2018 à 19h17

La Fédération espagnole des instances de confession islamique, qui compte pas moins de 200 associations, est dans le viseur des autorités espagnoles.

Selon le quotidien Akhbar Al Youm, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 17 juillet, le gouvernement de Madrid craint la création d’un parti à référence islamique sur ses terres. Citant un rapport publié par des médias espagnols, le quotidien a précisé que les associations composant la Fédération espagnole des instances de confession islamique auraient établi des liens avec des partis politiques à référence islamique au Maroc et en Tunisie ainsi qu’avec des associations, reconnues et non-reconnues, dans le Maghreb.

L’objectif, poursuit le quotidien, est de préparer une plateforme permettant de créer un parti politique espagnol à référence islamique. A ce propos, le quotidien ajoute que des jeunes musulmans espagnols, notamment des universitaires, auraient reçu un appel en vue d’agir et de contribuer à la réalisation de cet objectif politique. Cette élite espagnole est ainsi ciblée pour sensibiliser d’autres jeunes et les convaincre de rejoindre un cadre politique pour défendre les droits des musulmans et faire entendre leurs voix, fait remarquer le quotidien.

Citant cette fois des sources sécuritaires espagnoles, le quotidien a fait savoir que la Fédération espagnole des instances de confession islamique a tenu dernièrement à Barcelone une réunion dans laquelle l’idée de création d’un parti politique espagnol à référence islamique a été débattue. Toutefois, le contenu de ce rapport, largement repris par les médias espagnols, a été infirmé par les islamistes du Maroc, cités dans cette enquête médiatique, à savoir le Parti de la justice et du développement (PJD) et l’association Al Adl Wal Ihsane. Le parti tunisien d’Annahda est également évoqué dans le rapport publié par les médias espagnols.

Par Mohamed Younsi
Le 16/07/2018 à 19h17