Les victimes de Moukawalati et E-floussy montent à nouveau au créneau

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Revue de presseKiosque360. Les victimes des programmes Moukawalati et E-floussy reviennent à la charge, en mettant en garde le gouvernement contre le lancement d'initiatives du même genre et dont des jeunes aspirant à l’autoentrepreneuriat risquent de payer le prix.

Le 16/04/2019 à 19h35

Les victimes des programmes Moukawalati et E-floussy reviennent à la charge et mettent en garde le gouvernement contre le risque de répétitions des erreurs du passé, après les informations faisant état de la volonté de l’Exécutif de rééditer ces expériences.

C’est ce que rapporte Al Akhbar dans son édition du mercredi 17 avril, soulignant que la coordination regroupant ceux qui estiment avoir été victimes des deux programmes a organisé récemment son premier colloque national, durant lequel elle a fait part de sa volonté de saisir officiellement Mohamed Yatim, ministre de l’Emploi, pour l’inciter à s’expliquer sur les raisons de l’échec de ces initiatives qui ont coûté cher à plusieurs jeunes entrepreneurs.

Selon le journal, la coordination est également décidée à se mobiliser pour éviter que d’autres programmes gouvernementaux du même genre fassent d’autres victimes parmi les jeunes. Elle compte ainsi organiser une vaste campagne de sensibilisation pour que les cibles d’un éventuel nouveau programme soient suffisamment conscientes des risques qu’ils encourent.

D’autant plus que pour les victimes affiliées à cette coordination, ils n’ont fait que payer le prix d’une initiative gouvernementale ratée, contrairement à ce que rapportent certaines parties qui expliquent leur situation par leur propre échec dans l’atteinte des objectifs fixés. A cet effet, ils réitèrent leur appel aujourd’hui à l’ouverture d’une enquête judiciaire permettant d’identifier les responsables de l’échec.

Al Akhbar rappelle dans ce contexte que le programme Moukawalati a été lancé en 2006 avec comme objectif d’accompagner les jeunes diplômés dans la création de leur start-up. Et alors que plusieurs autoentrepreneurs croyaient avoir trouvé une solution, ils se sont finalement rendu compte qu’il faisait face à un échec dont les retombées sont conséquentes. En effet, certains d’entre eux ont même risqué l’emprisonnement en raison de leur incapacité à rembourser les financements souscrits. Le même scénario s’est répété quelques années plus tard avec E-floussy, faisant encore plus de victimes, sans qu’aucune solution concrète n'ait été apportée à leurs problèmes.

Par Fayza Senhaji
Le 16/04/2019 à 19h35