Les présidents de la Catalogne et de la Flandre, personae non gratae au Maroc?

Carles Puigdemont, président de la Generalitat de Catalogne

Carles Puigdemont, président de la Generalitat de Catalogne . Dr

Revue de presseKiosque360. Le Maroc a poliment refusé la visite qu'avaient prévue dans le royaume, du 7 au 9 mai, les chefs des gouvernements autonomes de la Flandre et de la Catalogne.

Le 01/05/2017 à 18h32

Le Maroc a failli se retrouver, malgré lui, au centre d’une polémique euro-européenne, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 1e mai. Ainsi, indique le journal, les présidents de la Catalogne, en Espagne, et de la Flandre, en Belgique, avaient projeté de se rendre, en même temps, en visite au Maroc. Or, les deux responsables régionaux européens, rappelle le quotidien, sont connus pour une tendance indépendantiste qu'ils défendent tous deux au sein des instances de l’UE, comme ils sont connus pour être des sympathisants déclarés du Polisario.

La mission économique que devaient entreprendre, dans le royame, le responsable flamand, Geert Bourgeois, et son homologue catalan, Carles Puigdemont, du 7 au 9 mai, vient donc d’être annulée sur décision du Maroc. Selon Akhbar Al Yaoum, la visite avait été préparée de longue date. Des entreprises catalanes et flamandes avaient d'ailleurs été sollicitées pour faire partie de la délégation, et une trentaine de sociétés avaient favorablement répondu à l’appel. Le programme de la visite comportait des rencontres, à Rabat et Casablanca, avec des responsables institutionnels, des représentants du gouvernement, des entreprises et des opérateurs économiques marocains. En fin de compte, les responsables de délégation ont dû renoncer à cette visite deux semaines avant la date prévue.

Les deux responsables européens, affirme le journal, disent regretter cette «décision unilatérale du gouvernement marocain». De même, poursuit le journal qui cite un communiqué rendu public par ces deux responsables, «les deux chefs de gouvernement déplorent surtout les conséquences à assumer pour plus de 30 entreprises flamandes et catalanes qui souhaitaient nouer des liens avec le Maroc, compte tenu de l'importance de ce pays en tant que partenaire commercial».

Selon le quotidien, qui cite une source gouvernementale, le Maroc a poliment refusé la visite des responsables politiques catalan et flamand, affirmant qu’aucun officiel ne serait disposé à les recevoir, par crainte que cette mission ne soit destinée à servir d’autres objectifs que ceux annoncés. 

Par Amyne Asmlal
Le 01/05/2017 à 18h32