Voilà une décision qui plaira aux citoyens. Le ministère de l’Intérieur a décidé de faire passer à la caisse les partis politiques pour les déchets qu’ils abandonnent derrière eux dans les rues et grandes artères du pays après chaque échéance électorale. «Le règlement de cette redevance est désormais obligatoire sous peine de la voir retranchée du montant de la subvention de l’Etat accordée aux partis», rapporte Assabah dans sa livraison de ce vendredi.
«Le cadre législatif électoral a connu des changements dans sa partie traitant de l’organisation des campagnes électorales. Ainsi, les candidats sont obligés de nettoyer les zones dédiées à leurs campagnes, d’enlever tous les autocollants et autres affiches des endroits qui leur sont réservés dans chaque arrondissement», indique le journal.
De même, les partis et leurs représentants doivent désormais retirer tous les papiers utilisés lors des réunions et rencontres publiques et veiller à la propreté des espaces publics dans lesquels ils se retrouvent avec leurs partisans. «Les communes rurales se chargeront de cette tâche dont les frais incombent aux candidats», poursuit le journal.
En outre, le ministère de tutelle se prépare à publier un décret où sera précisée la liste des endroits interdits d'utilisation à des fins électorales. Mosquées, espaces dédiés à la pratique religieuse, murs de cimetières et autres figureront sur cette liste. «Les espaces propres aux établissements de l’enseignement privé ou public y figureront également», précise le journal.
En cas d’infraction, le candidat recevra un avertissement et sera sommé d'enlever les affiches dans un délai maximum de 24 heures. Passé ce délai, les autorités administratives pourront enlever les affiches et autocollants des endroits interdits aux frais du contrevenant.
Pour le quotidien, établir une liste des endroits interdits permettra de réduire le volume des déchets abandonnés dans les différentes villes du pays. Une baisse qui sera particulièrement remarquée à la veille des élections où le nombre de tracts, flyers et autres documents de communication explose. Dès le lendemain des élections, les services municipaux et les communes rurales se retrouvent devant des milliers de documents tapissant les rues.