Les garde-frontières algériens arrêtent 15 ressortissants marocains

L'armée algérienne tire sans sommations sur tous les Sahraouis qui tentent de fuir les camps de Lahmada.

L'armée algérienne tire sans sommations sur tous les Sahraouis qui tentent de fuir les camps de Lahmada. . dr

Pas moins de quinze ressortissants marocains ont été arrêtés par les garde-frontières algériens dan la wilaya de Tlemcen, annonce un communiqué du ministère algérien de la Défense.

Le 05/10/2016 à 13h27

La chasse aux Marocains résidents ou en déplacement en Algérie se poursuit. Après le coup de filet mené le jour de l'Aïd Al-Adha contre les ressortissants marocains, qui s'est soldé par l'arrestation de pas moins de cent quinze d'entre eux, les autorités algériennes récidivent et annoncent l'appréhension au niveau de la wilaya de Tlemcen frontalière de quinze Marrocains au moitf qu'ils sont des "immigrants illégaux". 

Selon le ministère national algérien de la Défense, à la tête duquel se trouve un général à l'origine de l'égorgement de soldats marocains arrêtés en 1976, lors de la bataille d'Amgala II, en l'occurence Gaïd Salah, l'opération menée contre les ressortissants marocains a été effectuée par les garde-frontières algériens. 

En effet, cette campagne vise des ouvriers marocains résidant à la frontière maroc-algérienne, souvent sollicités et sous-payés par des entrepreneurs algériens oeuvrant notamment dans le BTP (bâtiment et travaux publics). 

Mais ce n'est pas de cet oeil que cela est vu par des garde-frontières algériens, à l'origine de moult bavures à l'encontre des Marocains résidant à la frontière marocaine avec l'Algérie. Le 15 juin 2009, deux Marocains ont essuyé des tirs à balles réelles de la part de ces garde-frontières, faisant un mort et un blessé grave. Le 28 octobre 2014, ces garde réputés avoir la gâchette facile ont pris pour cible tout un groupe de Marocains qui se trouvaient dans la région d'Oulad Salah, à la frontière algéro-marocaine. Le 31 août 2015, un Marocain résidant à quelques encablures de cette frontière a été sauvé in extremis à l'hôpital Al Farabi, à Oujda, après avoir essuyé des tirs à balles réelles en provenance des mêmes garde-frontières algériens.

Rabat avait alors réagi de la manière la plus ferme en condamnant ces bavures répétitives à l'encontre des concitoyens et décidé, in fine, de construire un mur en acier à la frontière du royaume avec l'Algérie. Mais voilà, l'acharnement anti-marocain des autorités algériennes semble ne pas avoir de limites. Trop, c'est trop!

Par Ziad Alami
Le 05/10/2016 à 13h27