Les députés épluchent les dossiers chauds gérés par l’ancien directeur du groupe Al Omrane

La façade du Parlement du Royaume du Maroc.

Revue de presseLe groupe parlementaire du PPS a appelé la ministre de l’Habitat à assister à une réunion de la commission de l’Intérieur pour discuter des «scandales» constatés pendant la gestion par l’ancien directeur du groupe Al Omrane. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 11/06/2023 à 19h25

Quelques semaines après la désignation de Housni Laghzaoui à la tête de la société Al Omrane, le groupe parlementaire du PPS a appelé à une réunion de la commission de l’Intérieur, en présence de la ministre de l’Habitat, Fatima-Zahra Mansouri, pour discuter des «scandales» et des dysfonctionnements constatés pendant la gestion de l’ancien directeur, Badr Kanouni.

Al Akhbar rapporte, ce lundi 12 juin, que le président du groupe du PPS à la chambre des représentants, Rachid Hamouni, a indiqué que «la tenue de la réunion de la commission de l’intérieur vise essentiellement à évoquer les irrégularités qui ont émaillé plusieurs projets, programmes et chantiers supervisés par la groupe Al Omrane et ses partenaires régionaux. Il s’agit notamment des problématiques de la qualité des travaux, du retard dans les réalisations des projets et la signature de contrats avec des entreprises qui ne disposaient pas des qualifications techniques et financières requises, sans oublier les problèmes du suivi et d’accompagnement technique».

Et Rachid Hamouni de donner comme exemple les défaillances et le retard pris dans les travaux de la mise à niveau urbaine de Missour, dans la province de Boulmane.

Al Akhbar souligne que le nouveau directeur d’Al Omrane, Housni Laghzaoui, a commencé à éplucher tous les «dossiers brûlants» de la rente et de la corruption, en les abordant notamment avec deux directeurs centraux.

Au cours d’une inspection préliminaire, Laghzaoui a été confronté à un lobby de responsables très bien ancrés dans ce système, parmi lesquels on trouve une personne qui a passé 11 ans à un poste de responsabilité, période au cours de laquelle il a tissé des relations d’intérêts interdépendantes et enchevêtrées avec des personnalités très influentes dans cet établissement.

Les mêmes sources soulignent que le nouveau patron du groupe a décidé de garder ses distances avec de hauts responsables, des proches de l’ancien directeur du groupe Al Omrane.

L’un d’eux, qui était un investisseur dans le secteur du textile, est devenu l’homme fort qui décidait de tout dans cette entité, qui a été transformée en une société de promotion immobilière, vendant aux citoyens des logements au prix fort.

Par Hassan Benadad
Le 11/06/2023 à 19h25