La rupture entre Saâd-Eddine El Othmani et Abdelilah Benkirane est consommée. Les attaques et accusations du secrétaire général du parti semblent avoir eu raison de la patience du chef du gouvernement. Des sources citées par Assabah, dans son édition du vendredi 7 juillet, rapportent ainsi qu’El Othmani s’est mis dans une colère noire suite à la dernière sortie médiatique de Benkirane, qu’il accuse de comploter pour le renverser.
Le spectre de l’acceptation de l’USFP au sein du gouvernement, lors des négociations pour la constitution de la majorité, plane encore sur le parti alors que, indiquent les sources du quotidien, El Othmani pensait cette page bel et bien tournée depuis la publication du communiqué où le PJD avait «interagi positivement» avec le communiqué du cabinet royal.Le chef du gouvernement ne supporte donc plus d'être qualifié de «traître» devant les citoyens, la jeunesse du parti, les militants du Mouvement Unité et Réconciliation (MUR) et de l’UNTM. Selon le quotidien, El Othmani se sent oppressé, d'autant que le climat social et politique n’est pas au beau fixe, au vu des événements d'Al Hoceima et des manœuvres de certains partis qui tentent encore de faire tomber ce gouvernement pour ouvrir la voie à un gouvernement de technocrates.
Les sources d’Assabah ajoutent qu’El Othmani, connu pour son calme, a appelé les élites marocaines à mettre un terme à des discours nihilistes qui ne feront que mettre le pays sur la voie d’une crise politique structurelle. Le quotidien rapporte que le chef du gouvernement a d'ailleurs sollicité la médiation de certains membres influents du parti pour calmer Benkirane.
