«L’heure n’est pas encore au déballage. Mais je vous le promets pour plus tard.» C’est en ces termes que le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdelilah Benkirane, s’est adressé aux participants à une rencontre organisée samedi dernier, à Bouznika, par la Jeunesse de son parti.
Les quotidiens Assabah et Al Ahdath Al Maghribia du mercredi 12 avril se sont exercés à un reader digest, différent mais complémentaire, des propos tenus par Benkirane lors de cette rencontre.
Ainsi, Assabah s’est attardé sur l’épisode de la plainte déposée par quatre partis de l’opposition parlementaire auprès du cabinet royal. Apportant des éclaircissements sur cette affaire, dans laquelle il est supposé avoir accusé certains partis de porter atteinte à l’institution monarchique, l’ancien chef du gouvernement a affirmé que deux conseillers du roi s'étaient rendus d’urgence à son domicile pour lui demander des précisions sur les déclarations confuses qui lui ont été attribuées.En guise de réponse, affirme-t-il, il leur a tout simplement remis un enregistrement vidéo où a été consigné, dans son intégralité, le discours (dit de la discorde) qu’il a prononcé. Expliquant le pourquoi du comment, il prétendra devant les jeunes du PJD qu’il s’agissait là d’une «vaine manœuvre électoraliste» visant à affaiblir le parti de la Lampe à la veille des élections du 7 octobre dernier.
Pour sa part, Al Ahdath rapporte que Benkirane a été quasiment «convoqué» par la Chabiba du PJD en vue de s’expliquer sur le «fiasco de la formation du gouvernement, où l’USFP a été intégré».Sous le titre de «M’avez-vous compris ou non?», en référence à un leitmotiv qui agrémente régulièrement les discours de Benkirane, Al Ahdath affirme que c’est sur un ton grave et responsable que Benkirane a abordé les dossiers politiques actuels.«Le PJD a perdu une bataille (celle de la formation du gouvernement), mais pas la guerre». Rassurant, il ajoute que «le PJD ne fera pas une révolution», mais sera intransigeant sur «la poursuite des réformes, quel qu’en soit le prix». C’est pourquoi «je vais continuer sur le terrain du combat politique, alors que j’avais pensé un moment prendre du recul, voire ma retraite.» Et rebelote!