L’enquête sur l’assassinat au début de ce mois du député UC Abdelfattah Merdas semble faire du surplace. A ce jour, aucune avancée majeure n’a été réalisée par les enquêteurs. C’est en tout cas ce que rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son numéro du vendredi 24 mars en se fiant à des sources proches de l’affaire.
Le journal annonce même que les enquêteurs ont fini par changer d’approche, en se concentrant plus sur l’identification de celui qui aurait commandité cet assassinat au lieu de continuer à chercher le véhicule utilisé dans ce crime. Ce dernier a certainement déjà disparu dans des ateliers de démontage de voitures.
En effet, si l’on se fie aux affirmations du quotidien, on comprend que les services de police optent aujourd’hui pour la thèse d’un crime commis par un ou plusieurs tueurs à gages qui auraient répondu à un contrat commandité par une personne non encore identifiée. Pour y arriver, les enquêteurs interrogent une nouvelle fois plusieurs des proches de la victime, y compris son épouse et ses collaborateurs dans son travail.
Même si rien ne filtre sur les résultats de ces interrogatoires, les sources du journal soulignent toutefois que «l’objectif des enquêteurs actuellement est d’identifier où se trouvait exactement chacun des proches de Merdas juste avant son assassinat». L’objectif serait de déterminer si une personne a attiré le député vers sa maison au moment où son assassin le guettait.
Les enquêteurs soupçonneraient en effet, selon les mêmes sources, que Merdas n’était pas rentré chez lui à l’heure où il a été assassiné par hasard. Cette thèse se base principalement sur le fait que l’épouse de la victime était à ce moment-là chez sa famille et que les enfants étaient seuls au domicile familial dans le quartier Californie à Casablanca.
D’autres sources du quotidien évoquent une autre question que l’enquête n’a toujours pas permis de résoudre: pourquoi le député n’a pas garé sa voiture dans le garage de son domicile comme il le faisait d’habitude et a préféré se garer à l’extérieur dans la rue, chose qui a permis à son assassin de l’approcher plus facilement sans qu’il ne descende de son véhicule. Attendait-il quelqu’un? L’a-t-on poussé vers cela? Autant d’hypothèses sur lesquelles se penchent actuellement les enquêteurs.