Les déclarations de Hillary Clinton, candidate aux élections présidentielles des Etats-Unis, qui a dit souhaiter la victoire du parti Justice et développement aux prochaines élections législatives, ont été qualifiées de dangereuses par Driss Lachgar, secrétaire général de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Lors d’une réunion avec les chefs des partis politiques marocains, Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement, n’a su que répondre à l’inquiétude de Lachgar suite à ces déclarations.«Hillary Clinton a ouvertement affirmé son intention de soutenir le PJD lors des prochaines élections. Ce qui est considéré comme une ingérence américaine manifeste dans la politique intérieure du Maroc», souligne en effet Al Ittihad Al Ichtiraki dans sa livraison du jeudi 18 février.
Selon des sources du journal, Lachgar a officiellement évoqué ce sujet devant le gouvernement. Il en a profité pour réaffirmer son refus de voir d'autres pays s’immiscer dans les affaires nationales. «Sa position n’a pas changé depuis les années de plomb et il ne compte pas céder d’un iota sur la question de la souveraineté nationale», souligne le quotidien.Selon les mêmes sources, le gouvernement doit agir et éclairer l’opinion publique. «Jusqu’à présent, ni le ministère des Affaires étrangères, ni le porte-parole du gouvernement n’ont réagi à ces déclarations. Le sujet a tout simplement été ignoré malgré sa dangerosité», relève encore le journal.
Par ailleurs, la réunion a été l’occasion de réviser les lois régissant les processus électoraux. «Un sujet discuté à la veille de chaque échéance électorale. Ce qui prouve que la scène électorale connaît bien des écarts qu’il est temps de corriger», affirme le quotidien. Découpage électoral, seuils et listes nationales sont autant de sujets que le journal ittihadi pointe du doigt.
Le ministère de l’Intérieur, lui, aurait sa propre conception des élections, si l’on croit l’auteur de l’article. «Il détient des informations issues d’une étude sur le déroulement des travaux de la Chambre des députés. Pour autant, il ne les partage ni avec les partis, ni avec les citoyens, comme le voudrait le principe de transparence», conclut Al Ittihad Al Ichtiraki.