L’ensemble des médias audiovisuels "n'ont en général épargné aucun effort" afin de garantir un accès "équitable" aux partis politiques dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives de 2016, suivant la répartition établie par la décision du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), indique la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA).
Un communiqué dressant un bilan général des premiers résultats du suivi des programmes audiovisuels vient d'être rendu public, ce 27 octobre par la HACA.
En effet, le temps d’antenne global attribué aux trois groupes de partis politiques participant à ces élections a été réparti selon des critères précis.
Il se trouve que 58% de temps d'antenne a été accordé au groupe composé des partis politiques, qui disposent d’un groupe parlementaire dans l’une des deux Chambres du parlement.
Le deuxième groupe réunissant les formations politiques qui ne possèdent pas de groupe parlementaire a eu droit à 18% du temps imparti par la CSCA.
Et enfin, 24% pour le troisième groupe, composé de partis non représentés au Parlement.
En revanche, plus dans le détail, "la participation des femmes dans les programmes de la période électorale n’a pas dépassé 19% du temps d’antenne global consacré aux interventions des partis politiques", ajoute la même source.
La HACA souligne la mobilisation de l’ensemble des médias nationaux publics et privés tout au long de la période électorale (25 aout–06 octobre) "et même avant celle-ci". Elle vise les efforts entrepris en matière de diffusion des spots de sensibilisation et d’incitation à la participation aux élections.
Ainsi, la plupart des médias, aussi bien publics que privés, ont contribué à l’animation de cette période, en diffusant 682 journaux d’information et 595 éditions de programmes de débat (sans compter les programmes de la campagne officielle), mettant en avant les interventions de représentants des partis politiques.
La HACA affirme avoir adopté une approche "interactive" dans son suivi des programmes de la période électorale et ce, en fournissant aux médias, nominativement, les résultats en temps réel de l’accès des partis politiques à leurs services audiovisuels.
La communication de l'organe de régulation du secteur audiovisuel ajoute que: "cette approche a permis d’attirer l’attention des opérateurs, le cas échéant, sur les ajustements à opérer afin de garantir le principe d’équité, contribuant ainsi à limiter les manquements constatés par la HACA et le nombre de plaintes qu’elle a reçu".
Précisons que durant cette période, la HACA a accueilli des observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union Européenne (UE) et de l’assemblée parlementaire du conseil de l’Europe.
La HACA annonce par ailleurs, la publication d'un rapport général portant sur des données "globales et détaillées" et ce avant fin 2016. Il portera sur une évaluation de l'application par les opérateurs du secteur, de la décision du 21 juillet 2016 du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle,.
Rappelons que cette décision vise à garantir le pluralisme politique dans les services de la communication audiovisuelle lors des élections législatives, durant la campagne jusqu'au jour du scrutin.