Sans rejeter ces élections, le Bureau politique de l'USFP, réuni lundi soir à Rabat, a remis en doute la transparence des élections au cours desquelles, a-t-il estimé, "le clientélisme et l'autorité de l'argent ont dominé". Le recours à l'argent a été un des principaux problèmes de ces élections, selon le parti de la Rose.
Par le terme «recours aux institutions constitutionnelles», l'USFP n'écarte pas l'option de s'adresser à l'institution monarchique pour lui soumettre ses remarques et griefs. Pour l'USFP, les résultats globaux ont consolidé le bipolarisme, un système qui n'a "aucun sens politique", sachant qu'il risque de porter atteinte "au multipartisme". L'USFP a en outre tiré à boulets rouges sur les "dérives" d'Abdelillah Benkirane, chef du PJD, un "homme avec lequel la cohabitation est impossible".
Interrogé par Le360, un responsable socialiste a rejeté "toute alliance avec le PJD" en vue d'intégrer le futur gouvernement.
"Nous restons néanmoins un allié de l'Istiqlal dans l'opposition. L'USFP est toujours dans l'opposition", a affirmé notre source.
A noter qu'au lendemain du 7 octobre, une réunion tripartite et houleuse a réuni les chefs de l'USFP, Driss Lachgar, du PAM, Ilyas El Omari, et de l'Istiqlal, Hamid Chabat.
Selon des sources istiqlaliennes, des propos virulents frôlant parfois la diffamation ont été échangés à cette occasion entre Chabat et El Omary.
Contacté par Le360 un dirigeant du PAM n'a ni confirmé ni infirmé cette information qui pourrait sceller le divorce d'un "mariage hors raison" entre le PAM et le parti conservateur.