Le système de santé doit se préparer à la Coupe du monde 2030

Les travaux du stade de Tanger.

Revue de presseEn vue de la Coupe du monde 2030, la réforme du système de santé doit aller de pair avec la construction des stades, des hôtels et des routes. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 13/12/2024 à 21h59

L’organisation de la Coupe du monde 2030 n’exige pas uniquement la construction de stades, d’hôtels et de routes. Elle nécessite aussi et surtout une offre de santé adéquate capable de répondre aux besoins de dizaines de milliers de spectateurs. Les responsables de ce secteur doivent donc faire preuve de sérieux et d’efficacité pour mener à bon terme cette réforme, souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar dans l’édition du week-end (14 et 15 décembre).

Pour ce faire, il est nécessaire d’accélérer la réparation des pannes structurelles qui entravent la réforme de ce secteur vital, de renforcer les ressources humaines et de dépasser les contraintes causées par les retards pris dans la réalisation des projets d’hôpitaux.

Le Maroc a entamé un projet de réforme, visant à améliorer les soins de santé et à mettre en œuvre la généralisation de la couverture médicale, qui n’admet aucun report, ni arrêt. D’autant que le gouvernement a alloué des budgets conséquents pour accélérer le rythme de cette réforme. Par conséquent, il faut relier la responsabilité à la reddition des comptes en appliquant la «tolérance zéro» envers les auteurs de violations, de laxisme et de négligence. Il faut reconnaitre qu’en plus des déficits dont souffrent certaines spécialités médicales, le système de santé pâtit de l’absence de gouvernance ainsi que d’une mauvaise répartition des ressources humaines.

Ce secteur est également devenu otage de la pression de certains représentants de syndicats qui exploitent les pannes structurelles pour servir des agendas politiciens, et non pas l’intérêt général. La responsabilité de la réforme de la santé publique incombe à toutes les parties, qui doivent être guidées par un esprit patriotique élevé, souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar. Il est aberrant que des coupures d’électricité et des pannes d’oxygène causent la mort de patients dans des hôpitaux, comme ce fut le cas mercredi 11 décembre à l’hôpital régional Moulay Youssef de Rabat.

Par Hassan Benadad
Le 13/12/2024 à 21h59