La liste des «victimes» du séisme politique est loin d’être bouclée, et l’Intérieur, département de tutelle des collectivités locales, devrait faire tomber de nouvelles têtes.
Dans son édition de ce vendredi 22 décembre, Al Ahdath Al Maghribiya écrit que le département de Abdelouafi Laftit a déterré les dossiers des élus et présidents de communes impliqués dans des dysfonctionnements relevés dans le dernier rapport de la Cour des comptes.
Le quotidien ajoute que l’Intérieur devrait, dans un premier temps, refuser le renouvellement des inscriptions sur les listes électorales de pas moins de 40 présidents de communes, ce qui les empêchera d’être éligibles lors des prochaines échéances électorales.
La désignation de ces quarante présidents s’est faite sur la base des dysfonctionnements dans les finances des communes qu’ils dirigent et qui ont fait l’objet de remarques et de recommandations de la part de la Cour des comptes.
Cette dernière avait relevé que plusieurs communes souffraient d’un manque d’optimisation de leurs ressources financières, outre le fait que certaines d’entre elles ont été pointées du doigt pour des marchés publics conclus dans des conditions douteuses.
Pour sa part, Assabah, qui traite du même sujet parle d’une «exécution politique» pour lesdits présidents, en évoquant l’interdiction du renouvellement de leur inscription sur les listes électorales.
Le journal ajoute que les dysfonctionnements relevés par la Cour des comptes se répartissent en cinq catégories. Il s’agit de la situation de leurs finances, la gestion des ressources propres, l’exécution des marchés publics et la gestion urbaine, entre autres.
Le journal souligne, par ailleurs, que parmi les 40 présidents concernés, plusieurs sont connus pour s’éterniser à leurs postes depuis plusieurs années, tout en refusant toute délégation de pouvoir à leurs membres de bureau.