La douloureuse gifle que les autorités japonaises ont administrée au régime algérien, en déclarant par la voix de leur ministère des Affaires étrangères, lors de l’ouverture des travaux du dernier TICAD, que Tokyo ne reconnaissait pas l’entité séparatiste du Polisario, n’a pas laissé de marbre la presse internationale. Cette dernière a largement commenté et analysé, sous l’angle de cette déclaration, l’entourloupe que vient d’utiliser le régime algérien afin de mettre les autorités japonaises devant le fait accompli de l’intrusion en catimini d’un rat du Polisario parmi les délégations africaines.
Dans son édition du mardi 28 août, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia fait un tour d’horizon parmi les médias internationaux ayant vivement critiqué le comportement irresponsable du régime algérien.
C’est ainsi que le site électronique du journal italien «Informazione» a décrit l’impair algérien commis à Tokyo comme l’une des pages les plus sombres de l’histoire de la diplomatie africaine. Il s’offusque du fait d’introduire un non-invité et le placer frauduleusement derrière la pancarte au nom d’une entité non reconnue par le pays organisateur d’une rencontre internationale, considérant ce geste comme un scandale unique en son genre dans les annales diplomatiques.
Et le site d’ajouter que ce comportement a non seulement terni ce qui reste de l’image déjà sombre de l’Algérie, mais a grandement nui à toute l’Afrique. En effet, il démontre le caractère fantomatique d’une entité fantoche, partout indésirable, et l’inconsistance du régime militaire algérien qui tente par tous les moyens de la maintenir en vie.
Le média s’étonne qu’au lieu de contribuer positivement à une rencontre dont l’objectif primordial est le développement du continent africain, le régime algérien choisisse la surenchère diplomatique dans le seul but de diaboliser le Maroc.
Alors que, dans pareil forum, tout Etat qui se respecte et qui défend les intérêts de son économie aurait cherché à attirer des investissements et autres opportunités au service de son développement, l’Algérie, elle, a sorti un autre agenda.
Pour sa part, le journal nippon à grand tirage, le Nikkei Asia, a abordé le scandale du régime algérien en écrivant que «les règles protocolaires du TICAD, à l’instar de celles internationalement admises», devaient être respectées par tous les Etats participants et officiellement invités. Le journal ajoute que la participation au TICAD d’une entité non reconnue par l’ONU peut nuire à la crédibilité de ce sommet dédié à la coopération afro-japonaise.
Nikkei Asia, tout en regrettant que les règles protocolaires aient été violées au dernier TICAD, regrette qu’une entité qui n’y est pas la bienvenue se soit infiltrée parmi les délégations africaines grâce à certaines complicités malveillantes.
The Japan Times, édité en anglais à Tokyo, s’est félicité du fait que les autorités japonaises ont réagi avec la célérité requise pour clarifier le fait que seuls les Etats membres de l’ONU sont habilités à participer au sommet Japon-Afrique. Le journal s’attend à ce que le scandale qu’a fait éclater le régime algérien à Tokyo ait des conséquences diplomatiques futures.
En attendant, ce comportement irresponsable de l’Algérie n’a fait que renforcer les relations entre le Japon et le Maroc en particulier et avec l’Afrique en général. C’est en ce sens que la télévision publique japonaise NHK World a mis en exergue la légitimité de la réaction marocaine, dont la délégation a rapidement débusqué l’intrus du Polisario, mettant à nu les manœuvres du régime algérien.