Répondant à une question de la MAP au sujet du message historique adressé par le roi Mohammed VI au 27e sommet de l’UA, qui a clos ses travaux lundi à Kigali, la ministre rwandaise des Affaires étrangères et de la Coopération, Louise Mushikiwabo, a indiqué que le retour du Maroc au sein de l’Union africaine sera "extrêmement positif et bénéfique pour le royaume et pour l’Afrique après une absence de 32 ans".
Sans le Maroc, l’unité africaine manque une composante essentielle, a souligné Mme Mushikiwabo, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère rwandais des Affaires étrangères et de la coopération.
Le Maroc, pays qui a réalisé des progrès extraordinaires, a une contribution précieuse à apporter à tout le continent africain, a ajouté la chef de la diplomatie rwandaise, citant l’esprit d’entreprenariat du royaume et son dynamisme.
L’histoire est un facteur très important dans ce contexte, a affirmé Mme Mushikiwabo, rappelant que le Maroc est un des pères fondateurs de l’organisation continentale.
"Je parle au nom de mon pays et je peux m’exprimer sur cette question précise au nom de plusieurs autres pays africains, qui étaient présents au sommet (NDLR 27e sommet de l’UA), le Maroc est le bienvenu au sein de l’UA", a-t-elle dit, relevant que les modalités du retour du royaume au sein de la famille africaine feront l’objet de discussions au sein de l’UA.
"Il serait honteux de continuer de voir le Maroc rester en-dehors de l’UA", a-t-elle martelé, soulignant que "de nombreux pays y compris le mien, sont conscients de l’intention du Maroc de réintégrer l’organisation panafricaine".
"Nous allons voir le Maroc réintégrer l’UA prochainement", a-t-elle lancé.
Suite au message historique adressé par le roi Mohammed VI au sommet de l’UA, 28 pays membres de cette organisation ont adressé, lundi, au président tchadien et président en exercice de l’UA, Driss Déby Itno, une motion en vue de la suspension, prochaine, de la fantomatique "rasd" des activités de l’UA, et de tous ses organes, afin de permettre à l’organisation panafricaine de jouer un rôle constructif et de contribuer positivement, aux efforts de l’ONU, pour un dénouement définitif du différend régional sur le Sahara.
(Abdelghani Aouifia)