Ces échanges économiques, mais aussi culturels (...) ont permis l’implantation douce et progressive d’une forme religieuse musulmane très sociale et confraternelle, en parfaite harmonie avec les valeurs culturelles fondamentales des peuples de l’Afrique noire, souligne le journal sénégalais "Le Soleil" dans un article placé sous le titre "La percée marocaine".
L’auteur de l’article indique que le Roi Mohammed VI, "dans le sillage du feu Roi Hassan II, qui a toujours revendiqué sa part d’africanité, a intensifié ces relations commerciales avec l’Afrique en effectuant près de 23 visites dans plus de 10 pays au sud du Sahara".
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Les échanges entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ont connu ainsi un regain depuis quelques années, fait-il observer, notant que c’est dans le sillage de ce regain économique que le Royaume a signé son retour à l’Union africaine, en janvier, et demandé officiellement son intégration dans l’espace Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), passant du statut de pays observateur à celui de pays membre à part entière.
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Ce changement de statut, poursuit-il, est "la suite logique d’une politique économique offensive du Roi Mohammed VI qui, depuis quelques années, a multiplié les séjours en Afrique au sud du Sahara, ponctués de signature d’importants accords avec les Etats et les opérateurs économiques privés".
Le Roi Mohammed VI, relève le journal, nourrit de sérieuses ambitions pour un marché de 15 pays ayant un PIB de 750 milliards de dollars, près de 320 millions de consommateurs et de bonnes perspectives avec la forte croissance enregistrée régulièrement depuis quelques années.
Et de souligner que le Souverain a certainement compris que la Cedeao offrait un espace de plus en plus intégré, avec lequel le Maroc va bénéficier de la suppression des barrières tarifaires et de la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services.
Le Royaume, relève-t-il en outre, a déjà entamé, depuis plusieurs années, sa percée africaine avec un système bancaire omniprésent dans le continent et une industrie agroalimentaire et de biens d’équipements qui fait des percées remarquables en Afrique.
Le Maroc a initié, avec les pays de la Cedeao, des projets structurants, dont le plus important est le gazoduc Maroc-Nigeria, qui représente 30 % des réserves pétrolières africaines, 31 % des ressources en gaz à travers les pays de la sous-région et qui pourrait entraîner, dans son sillage, des pans entiers des économies africaines, a-t-il souligné.
Par ailleurs, Le Soleil relève qu’au moment où d’autres pays du Maghreb expulsent des Africains, le Maroc a régularisé la situation de milliers de clandestins. Aussi, il accueille des milliers d’étudiants subsahariens.
Le Royaume a aussi apporté son aide dans le domaine de la paix en Côte d’Ivoire, à la médiation dans les pays du fleuve Mano, à la résolution de la crise en Guinée et à la lutte contre Ebola, a-t-il conclu.