Le premier ambassadeur du Maroc à Cuba est un ancien USFPiste

MAP

Revue de presseKiosque360. Boughaleb El Attar, le premier ambassadeur du Maroc que le roi Mohammed VI vient de nommer à Cuba, est un ancien militant de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) devenu journaliste et chercheur.

Le 28/06/2017 à 06h48

Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mercredi 28 juin 2017, consacre une biographie à Boughaleb El Attar, dans un article titré: "Un chercheur et journaliste ittihadi nommé premier ambassadeur du Maroc auprès de Cuba". Après une brouille de plusieurs décennies avec La Havane, le Maroc a donc matérialisé le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba en procédant à la nomination, dimanche, de son premier ambassadeur dans ce pays, note le journal. Boughaleb El Attar, âgé d'environ 70 ans, est un "spécialiste de la littérature espagnole" et un expert des relations du Maroc avec l'Espagne et les Etats hispanophones d'Amérique latine, souligne le quotidien proche du PJD. Le nouvel ambassadeur du Maroc à Cuba était connu par ses contributions journalistiques et littéraires dans Al Ittihad Al Ichtiraki, dans les années 1990. Il avait co-publié, avec feu Ibrahim Boutaleb, un livre sur les présides de Sebta et Melilla, les deux villes marocaines occupées par l'Espagne. Ce que ne dit pas Akhbar Al Youm, c'est que Boughalleb El Attar traduisait, dans les colonnes de l'organe officiel de l'USFP, Al Ittihad Al Ichtiraki, les articles et publications de journaux Espagnols comme El Pais. Il avait aussi enseigné la langue de Federico Garcia Lorca. Le nouvel ambassadeur avait rompu avec l'USFP dans les années 2000, après avoir eu maille à partir avec le bureau politique socialiste dirigé, à l'époque, par Mohamed El Yazghi. Il était membre de la Commission socialiste interne des Affaires étrangères que dirige toujours Abdessalam Debagh. Dernièrement, Boughalleb El Attar a rejoint la diplomatie marocaine dans le cadre d'une affectation à Madrid. Désormais, son ambassade à La Havane, selon Akhbar Al Yaoum, côtoiera celle du polisario, dans "un pays considéré comme le second soutien, notamment militaire, des séparatistes après l'Algérie". 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/06/2017 à 06h48