Le PPS ferme ses portes aux barons de la drogue

Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS.

Revue de presseLe PPS a appelé les partis politiques à adopter une charte éthique stricte pour le parrainage des candidats aux prochaines élections législatives, dans le but d’empêcher toute personne soupçonnée de trafic de drogue de se présenter. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Assabah.

Le 27/03/2025 à 23h39

À l’approche des élections législatives de 2026, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) lance un appel solennel aux formations politiques, les exhortant à adopter une «charte d’éthique». Cette charte viserait à proscrire la candidature de toute personne soupçonnée de trafic d’«or vert», une exigence de moralité publique que le PPS juge impérative.

Rachid Hamouni, président du groupe parlementaire du PPS à la Chambre des représentants, souligne que la concrétisation de cette démarche repose sur l’établissement de critères rigoureux pour le parrainage des candidats. Il est impératif de transcender les pratiques obsolètes qui favorisent indûment les financiers de partis et ceux perçus comme des candidats assurés de remporter un siège.

Face à la prolifération de prédateurs de fonds publics et de trafiquants de substances illicites au sein du Parlement, le député exprime l’indignation de son parti. Il déplore que ces individus, souvent ignorants des enjeux législatifs, se retrouvent à voter des lois, avant d’être rattrapés par la justice.

Hamouni exhorte les partis à privilégier la compétence et l’intégrité, en s’abstenant de parrainer ceux qui compromettent la sincérité des élections, ternissent l’image de l’institution législative et dénaturent l’action politique. Les arrestations de parlementaires impliqués dans des affaires de trafic de drogue et de détournement de fonds publics nuisent à la réputation des directions partisanes, souvent accusées de «commerce de parrainages».

Il est notoire que certains partis abritent des individus aux antécédents douteux, dont certains siègent au Parlement et participent à l’élaboration des lois. Ces individus sont fréquemment montrés du doigt lors des séances de questions orales au gouvernement, à l’instar de cet ancien président de région et de son gendre, dont les interventions ont suscité la controverse.

À l’approche de chaque échéance électorale, les individus suspectés de trafic «d’or vert» déploient des stratégies, tant légales qu’illégales, pour obtenir le précieux sésame du parrainage. C’est ainsi qu’ils infiltrent les assemblées élues, cherchant à les contrôler et à influencer les décisions majeures, notamment en matière d’aménagement urbain, relaie Assabah.

Ces «élus des stupéfiants», infiltrés au sein des partis politiques, s’efforcent d’acquérir des terrains stratégiques pour y ériger des complexes résidentiels, ou investissent dans des cafés et des restaurants prestigieux afin de blanchir leur argent sale.

Par Hassan Benadad
Le 27/03/2025 à 23h39

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