Le PJD dit "non" à un gouvernement d’union nationale

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les discussions vont bon train dans les sphères médiatiques et académiques. Mais le PJD n’entend pas laisser mûrir ce débat et se dit catégoriquement contre. Les raisons rapportées par les dirigeants du parti de la Lampe ont trait à l’inconstitutionnalité de la procédure.

Le 06/12/2016 à 21h22

Alors que les journalistes se font l’écho des discussions académiques autour d’un scénario relatif à la formation d’un gouvernement d’union nationale, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) barre la route à tout développement de l’idée et se prononce dores et déjà contre, arguant de l’inconstitutionnalité de cette démarche, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 7 décembre.

C’est le président du Conseil national du PJD, Saâdeddine El Othmani, qui affiche la couleur, selon le journal, expliquant qu’«il n’y a pas de raison pour recourir à un gouvernement d’union nationale». Et de souligner qu’il existe des handicaps d’ordre constitutionnels et politiques entravant la mise en œuvre de cette procédure.

Sur le site web du parti, El Othmani a indiqué que «l’article 47 de la loi fondamentale du 1er juillet 2011, est clair et sans ambages, ne permettant pas de nommer un chef de gouvernement en dehors du parti ayant remporté les élections. Ce qui barre la route, dit-il encore, à la nomination d’un technocrate ou d’une autre personnalité partisane en tête du gouvernement, comme le veulent d’aucuns».

Et d’ajouter, selon l’article d’Al Ahdath, que le recours à cette procédure reste une violation flagrante des termes de la Constitution ( …) puisqu’il n’est pas possible de sortir de la démarche adoptée par le roi Mohammed VI dans la nomination du chef de gouvernement du parti venu en tête des législatives d’octobre 2016».

Le président du Conseil national du PJD a ajouté qu’il n’était pas possible, politiquement parlant, d’emprunter cette voie, comme l’espèrent certaines parties, dans la mesure où cette démarche est généralement suivie, pour faire face à une crise politique, ce qui n’est absolument pas le cas actuellement au Maroc, écrit le journal.

Il est vrai, dit-il, qu’on aurait dû former bien avant le gouvernement. «Mais tout le monde sait que la cause de ce retard accusé en la matière revient à la difficulté des négociations, marquées par l’absence de compréhension et de consensus entre les responsables des formations politiques», se justifie El Othmani

Par Mustapha Nouri
Le 06/12/2016 à 21h22