Le PJD a officiellement ouvert son siège principal mercredi, à Tanger et ce, malgré les mises en garde de l'Intérieur. Les nouveaux locaux ont pour objectif de servir à l'enregistrement des électeurs pour les prochaines législatives.«En agissant ainsi, le PJD défie le ministère qui a appelé à l’interdiction de cette démarche. Il profite, en outre, de la position de faiblesse des autorités locales depuis que le dossier du ‘Panier du Ramadan’ a refait surface», rapporte Al Akhbar dans son numéro de ce jeudi 5 août.
Des conseillers communaux ont promis de mettre à la porte tout informateur qui s’approcherait de l’équipe chargée du recrutement, composée principalement de jeunes du parti. «L’un d’entre eux l’a clairement mentionné sur sa page Facebook», souligne d'ailleurs le journal.Les membres de l'équipe mise en place n’ont pas attendu longtemps pour recevoir les premières pièces d’identité des électeurs. «Ils défient ainsi le ministère qui était intervenu pour appeler à éviter d’inonder les listes électorales par de nouvelles inscriptions recueillies à travers le portail électronique», rappelle le journal.
En effet, le ministère avait publié une décision interdisant l’inscription de toute personne inapte à fournir une adresse de domicile et électronique valides ou déjà utilisée par un autre électeur. «En outre, la décision du ministère rend obligatoire, pour tout nouvel inscrit, la vérification des informations fournies», ajoute le journal. Une fois l’inscription validée, un mail de confirmation est envoyé au concerné, avec un code lui permettant de valider définitivement son inscription.Par ailleurs, le PJD, indique le journal, aurait mené des campagnes secrètes de recrutement dans plusieurs villes du royaume.