Réunie hier mercredi 24 mai, sous la présidence de Abdellatif Ouahbi, la direction du Parti authenticité et modernité (PAM, majorité) a décidé de sévir contre quatre parlementaires du parti, dont l’un s’est vu signifier son exclusion définitive de la formation politique, indique un communiqué diffusé par le Bureau politique du PAM.
Les trois autres élus devront comparaître devant les commissions régionales d’arbitrage et d’éthique. Ces dernières décideront de leur sort, avant de transmettre leurs décisions finales et les éventuelles sanctions à la direction du parti dans un délai de dix jours.
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Selon les sources de le360, le député expulsé des rangs du PAM n’est autre que Mohamed Salem Joummani, élu au titre de la circonscription de Laâyoune. La direction du PAM, qui a décidé de geler ses structures au niveau de Laâyoune, reproche à cet élu de graves manquements à la discipline du parti.
Quant aux trois autres parlementaires mis en cause, il s’agit de Rabiî Harami, député de Settat, El Hassan Belmkaddem, député de Moulay Yaâcoub, et de Mohamed Moukanif, conseiller parlementaire élu dans l’Oriental au titre du collège électoral des collectivités territoriales.
Plusieurs griefs sont adressés au quatuor: absence prolongée du Parlement, non participation aux réunions et travaux des groupes parlementaires et, cerise sur le gâteau, refus de s’acquitter des cotisations dues au parti.
«Il est révolu le temps où l’on venait au PAM pour y faire ce qu’on veut et se comporter n’importe comment.»
— Un membre dirigeant du PAM.
«Il est révolu le temps où l’on venait au PAM pour y faire ce qu’on veut et se comporter n’importe comment», commente une source à la direction du parti du Tracteur, qui rappelle comment l’un des poids lourds de cette formation a été évincé de la présidence de la commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants pour avoir violé la Charte de la majorité.
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Pour rappel, il s’agissait de Hicham El Mhajri, député de Chichaoua, qui a publiquement critiqué Aziz Akhannouch lors des débats autour du Projet de loi de finances 2023. «Le député a exprimé des positions contraires aux principes, règlements et orientations du parti en matière d’alliances gouvernementales et n’a pas respecté l’engagement politique et constitutionnel liant son parti à la majorité», avait alors tranché la direction du PAM.