«Je tiens à féliciter Sa Majesté le Roi Mohamed VI à l'occasion du 22e anniversaire de son accession au Trône. Je souhaite au Roi plein de succès dans la poursuite de l'héritage de ses ancêtres. Que le Royaume du Maroc prospère», a écrit Benny Gantz dans un message posté sur son compte Twitter.
Ce message de félicitations intervient au lendemain d’une visite à Paris, au cours de laquelle le ministre israélien de la Défense a assuré à son homologue française, Florence Parly, que son pays prenait "au sérieux" les allégations d'espionnage concernant le logiciel israélien Pegasus, soupçonné d'avoir aussi été utilisé contre le président Emmanuel Macron.
La ministre française avait indiqué mardi vouloir saisir l'occasion de cet entretien bilatéral, prévu de longue date, pour savoir "quelle connaissance le gouvernement israélien avait des activités des clients de NSO (société de cybersécurité israélienne conceptrice de Pegasus)" et comment il comptait "prévenir un détournement de ces outils hautement intrusifs".
Benny Gantz a "abordé le sujet NSO et déclaré qu'Israël prenait les allégations au sérieux", a relevé le ministère israélien de la Défense dans un communiqué.
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Le Maroc, accusé sans preuves d'avoir eu recours au logiciel d'espionnage Pegasus, multiplie depuis quelques jours les attaques judiciaires en France contre les médias ayant révélé ou dénoncé l'affaire, notamment via des procédures en diffamation.
Le 22 juillet, le Maroc avait lancé une première procédure en diffamation contre Amnesty et Forbidden Stories, les deux organisations ayant obtenu la liste des numéros de téléphone ciblés par les clients de Pegasus, logiciel développé par le groupe israélien NSO.
Mercredi, l'avocat du Royaume du Maroc, Me Olivier Baratelli, a annoncé à l'AFP avoir fait remettre "quatre nouvelles citations directes en diffamation".
Deux d'entre elles visent le quotidien Le Monde, membre du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé le scandale, et son directeur Jérôme Fenoglio, une troisième poursuit le site d'information et d'investigation Mediapart et son patron Edwy Plenel. Et la dernière attaque Radio France, également membre du consortium, a précisé l'avocat.