L’Assemblée générale de l'ONU a condamné hier, mercredi, à une majorité «écrasante» les «annexions illégales» de territoires ukrainiens. Le Maroc s’est exprimé en faveur de cette résolution qui a obtenu 143 voix pour, face à cinq pays contre, et 35 qui se sont abstenus, parmi lesquels la Chine, l'Inde, le Pakistan, l'Afrique du Sud, ou encore l'Algérie. Les cinq Etats qui ont voté contre sont la Russie, la Biélorussie, la Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua.
Avec ce texte, co-rédigé par l'Union européenne et présenté par l'Ukraine, les Occidentaux, Washington en tête, entendaient démontrer que le président Vladimir Poutine était «isolé» sur la scène internationale, sept mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine.
© Copyright : DR
La résolution «condamne les tentatives d'annexions illégales» des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson, après des «prétendus référendums illégaux» et souligne que ces actions n'ont «aucune validité» au regard du droit international.
Lire aussi : L'accord sur l'achat d'armes entre l'Algérie et la Russie «profondément problématique», selon Washington
Le texte appelle également à ce qu'aucun Etat ne reconnaisse ces annexions et réclame le retrait immédiat des troupes russes d'Ukraine, entrées le 24 février 2022.
«143 nations se sont tenues du côté de la liberté, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale», a déclaré le président américain dans un communiqué, affirmant que la Russie ne pouvait «pas effacer un Etat souverain de la carte».
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'était auparavant félicité dans un communiqué de voir «une majorité écrasante de nations aux côtés de l'Ukraine, dans la défense de la charte de l'ONU et l'opposition résolue à la guerre de la Russie contre l'Ukraine et sa population».
Avant le vote, son ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield avait exhorté le plus de pays possible à ne pas s'abstenir: «Aujourd'hui, la Russie envahit l'Ukraine. Mais demain le territoire d'une autre nation pourrait être violé. Cela pourrait être vous. Vous pourriez être le prochain» pays, a lancé la diplomate à la tribune des Nations unies.