Les pays signataires de cet appel, dont le Maroc, affirment qu’«en ce moment crucial pour le Venezuela et la région, tous les acteurs sociaux et politiques doivent faire preuve de la plus grande retenue dans leurs actions publiques. L’acceptation et le respect de la dignité et de l’intégrité de toutes les personnes constituent les principes essentiels sur lesquels repose la coexistence au sein de toutes les nations».
Les signataires de cet appel demandent «instamment que les principes démocratiques, ainsi que les droits de l’homme et les libertés fondamentales de tous les Vénézuéliens, soient respectés, et en particulier le droit de manifester pacifiquement et d’exercer la liberté d’expression».
Ils disent observer «avec inquiétude que ceci n’est pas la réalité actuelle au Venezuela. Les dénonciations de détentions arbitraires de Vénézuéliens sans respect des procédure appropriées sont alarmantes. Nous avons donc besoin de sa libération immédiate».
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«Nous exprimons notre profond rejet de la répression des manifestants et de la violence qui a coûté la vie à de nombreux Vénézuéliens dans le contexte post-électoral. Nous appelons d’urgence les autorités. Les zones ont mis fin aux violences et libéré tous ceux qui ont été détenus, y compris les représentants de l’opposition», lit-on encore dans le texte de cet appel de la communauté internationale.
Les pays signataires de cet appel demandent le retour urgent au Venezuela du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et de lui garantir les conditions nécessaires pour qu’il puisse s’acquitter pleinement de son mandat.
«Assurer le respect de la volonté du peuple vénézuélien»
«Nous prenons note du rapport préliminaire du groupe d’experts de l’ONU sur les élections présidentielles au Venezuela. Il indique que le Conseil national électoral du Venezuela n’a pas encore présenté le procès-verbal électoral qui soutient la véracité des résultats annoncés le 2 août. Nous notons également qu’une version numérique de plus de 80% des registres électoraux, qui donnent un résultat différent de celui publié par le Conseil électoral national du Venezuela, a été publiée», ajoutent-ils.
«En conséquence, nous demandons la publication immédiate de tous les procès-verbaux originaux et la vérification impartiale et indépendante de ces résultats, de préférence par une entité internationale pour assurer le respect de la volonté du peuple vénézuélien exprimée lors des élections. Tout retard dans ce processus remet en question les résultats publiés officiellement le 2 août 2024» avant de conclure par un appel au dialogue.
«Le moment appelle à un dialogue large, inclusif et de bonne foi pour faciliter un accord politique qui parraine la réconciliation nationale, la paix, la sécurité publique et la démocratie au Venezuela», affirment les pays signataires.
Le Venezuela, sous la direction de Maduro, est l’un des grands soutiens du Polisario. Il persiste dans cette voix malgré l’opposition de plusieurs figures politiques locales qui n’ont cessé d’affirmer que Caracas n’avait aucun bénéfice à continuer de soutenir le mouvement séparatiste, et que le Venezuela avait tout à gagner en instaurant de bonnes et solides relations avec le Maroc.