Le Maroc soutient militairement Niamey face à la menace provenant du Nigeria, QG du groupe terroriste Boko Haram. C’est ce que dévoile Le Monde, dans son édition de ce vendredi 29 juillet.
Citant une source gouvernementale marocaine, le quotidien français indique que «le roi Mohammed VI a autorisé, par solidarité avec le Niger, la fourniture d’équipements militaires, à l’exception des munitions létales, pour aider son allié traditionnel dans la région du Lac Tchad à faire face aux incursions répétées de Boko Haram à partir du Nigéria voisin».
Toujours selon la même source, «des discussions sont en cours pour décider de la nature exacte du matériel militaire et les modalités de sa livraison aux autorités de Niamey».
«C’est la toute première fois que le Maroc, qui a connu des attentats meurtriers en 2003 à Casablanca et en 2011 à Marrakech, fournit directement du matériel militaire à un pays d’Afrique subsaharienne engagé dans la lutte contre le terrorisme», observe le quotidien.
Et de préciser que cette décision «avait été prise avant même la demande de réintégration du Maroc à l’Union africaine (UA) officialisée le 17 juillet».
L’engagement interlope d’Alger«Pays de naissance de Mokhtar Belmokhtar, l’un des chefs historiques d’AQMI, l’Algérie, qui entretient également des liens privilégiés avec Lyad Ag Ghali, chef de Ansar Dine, a tenté de prendre le leadership de la lutte contre le terrorisme au Sahel en créant dès 2010 le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) aux côtés du Mali, du Niger et de la Mauritanie », relève encore le quotidien Le Monde.
Une critique à fleuret moucheté du rôle suspicieux joué par un voisin compromis jusqu’au bout des ongles avec les groupes terroristes infestant la région sahélo-saharienne.
En effet, martèle le quotidien, «la structure installée à Tamanrasset, dans le sud algérien, était finalement restée une coquille vide». Autant que ce «leadership» qu’Alger veut s’attribuer sur le plan régional, voire continental.










