Le Maroc est déterminé à user de tous les moyens pour que la zone tampon, au Sahara, ne subisse aucun changement sur le terrain. Parallèlement aux actions de la diplomatie nationale, les Forces armées royales sont en état d’alerte maximale pour une éventuelle intervention sur le terrain.
Ainsi, rapporte Al Massae dans son édition de ce mardi 3 avril, le Maroc, sur ordre de l’Etat-Major de l’armée, a décidé d'utiliser son satellite militaire, lancé dernièrement pour suivre les mouvements des miliciens du front séparatiste, près des localités où des miliciens du Polisario ont fait des incursions, à savoir Tifariti, Mahbès, Guerguerat et Bir Lahlou. Dans cette dernière localité, le Polisario ambitionnait d'ailleurs d'implanter ce qu’il appelle son «ministère de la Défense».
Al Massae ajoute que les images prises par le satellite militaire Mohammed VI-A sont transmises au général Louarak, Inspecteur général des FAR et commandant de la zone Sud, à Nasser Bourita, chef de la diplomatie, ainsi qu’à des autorités sécuritaires et militaires.D’autre part, indique le quotidien, des consignes ont été données aux unités des FAR pour se préparer à toute éventuelle mobilisation, ces consignes concernant essentiellement la Gendarmerie prévôtale et l’armée de terre. D’ailleurs, souligne le journal, les permissions pour les soldats ont été suspendues.
Al Massae rappelle la folle succession des événements du week-end dernier et la tenue d’une réunion conjointe des commissions des Affaires étrangères des deux Chambres du Parlement, en présence des ministres des AE et de l’Intérieur, ainsi que la sévère mise en garde du Royaume qui a affirmé qu’il ne resterait pas les bras croisés devant ces incursions qui violent les accords de cessez-le-feu.
Rappelons que, dimanche 1er avril, le Maroc a transmis, via son ambassadeur et représentant permanent Omar Hilale, une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU pour l'enjoindre à faire jouer son autorité et à ordonner au Polisario de se retirer des localités de la zone tampon.Dans cette zone, rappelle le Maroc, il ne sera toléré aucun déplacement d'une quelconque structure militaire ou civile du Polisario.