«Il existe un fort lien entre les changements climatiques et la migration, un exode qui se réalise à l’intérieur des pays victimes», ont déclaré le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, et celui de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara lors de cette journée d’étude dédiée à ce «grave phénomène». «Ces changements climatiques menacent des vies, causent d’importants dégâts humains et matériels», a déploré Rachid Talbi Alami lors de l’ouverture de ce débat auquel a participé le président de l’APCE, Theódoros Roussópoulos (Grèce) qui effectue une visite de travail au Maroc. Était également présente l’ambassadrice de l’Union européenne à Rabat, Patricia Llombart Cussac.
Cette journée d’étude relative à l’impact des changements climatiques sur les déplacements de populations a été organisée en clôture de projet «Appui au développement du rôle du Parlement dans la consolidation de la démocratie au Maroc», un programme 2020-2023 financé par l’UE et mis en œuvre par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
En préambule, Talbi Alami a remercié l’UE et l’APCE pour leur partenariat avec le Maroc, rappelant que «le Maroc est lié par des accords de coopération avec sept parlements européens». «La densité de la coopération bilatérale, à travers la mise en œuvre d’une vingtaine d’opérations, a permis de renforcer notre démocratie participative et notre diplomatie parlementaire», s’est-il félicité.
En développant le lien entre les changements climatiques et la migration, le président de la Chambre des représentants a rappelé une citation du Souverain selon laquelle «la migration est un phénomène naturel qui représente une solution et non un problème». Le président a déploré «la gravité des discours illustrant la haine de l’étranger dont la stigmatisation sert les campagnes électorales», a-t-il dit. Heureusement, selon lui, qu’il existe des «défenseurs de l’immigration dont la communauté participe à l’essor économique de son pays».
Enaam Mayara a rappelé qu’en 2050 le monde connaitra un mouvement de déplacements et d’exode de près d’un milliard de personnes, dont 90% seront victimes des changements climatiques.
Enfin, le président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Theódoros Roussópoulos s’est longuement arrêté sur la nécessité de développer le partenariat avec le Maroc, affirmant que le Royaume joue un rôle important avec l’Europe et l’Afrique.