Le Maroc déjoue une tentative algérienne visant à semer le chaos en Mauritanie

Le roi Mohammed VI et le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, vendredi 20 décembre 2024 au Palais Royal de Casablanca. (MAP).

Le Roi Mohammed VI et le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le 20 décembre 2024, au Palais Royal de Casablanca. (MAP).

Revue de presseLe Maroc a déjoué un plan algérien visant à fomenter un coup d’État contre le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, dans le but de saborder le rapprochement entre Rabat et Nouakchott. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 30/12/2024 à 18h55

Il s’avère de jour en jour que la visite au Maroc du président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, et sa rencontre avec le Roi Mohammed VI revêtaient une grande importance.

Plusieurs témoignages révèlent que des complots ont été planifiés à l’encontre de la direction de la Mauritanie voisine, rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 31 décembre.

En effet, plusieurs opérations de déstabilisation de ce pays étaient en préparation, dans le but de saborder le rapprochement entre Rabat et Nouakchott.

Des rapports indiquent qu’un plan algérien ciblant la Mauritanie était en cours d’exécution, visant le renversement du régime de Mohamed Ould Ghazouani.

Après l’échec de la dernière visite de Tebboune en Mauritanie, et les signaux émis par Nouakchott, refusant toute adhésion à la politique d’hostilité à l’encontre du Royaume, le régime d’Alger a décidé d’activer le plan de Chengriha.

Un plan que l’homme fort d’Algérie avait préparé lors de sa visite en Mauritanie en octobre dernier, après sa rencontre avec El Mokhtar Bolle Chaabane, chef d’état-major général des armées mauritaniennes.

Juste après son retour du Maroc, Ould Ghazouani a mis à la retraite le général de division Chaabane, ainsi que plusieurs hauts gradés, tout en nommant de nouveaux responsables à la direction militaire et sécuritaire du pays.

Ces changements surprise ont été considérés comme une riposte proactive envers le coup d’État qui était en préparation à l’encontre du régime mauritanien, après la visite de Chengriha à Nouakchott.

À cet égard, notons que l’incursion des forces militaires algériennes en territoire mauritanien, le jour même où le président mauritanien était reçu par le Roi Mohammed VI, confirme les tentatives de la junte d’Alger de fomenter un coup d’État à l’encontre du régime mauritanien.

Il semblerait que cette incursion, qui était planifiée d’avance, a été gâchée par la visite de Ould Ghazouani dans le Royaume, tout comme la décision de la mise à la retraite des généraux mauritaniens a démantelé le plan algérien.

C’est ce qui a poussé, peut-être, l’un des dirigeants du Polisario à appeler, sans ambages, à l’occupation militaire de la Mauritanie.

Le dénommé Ahmed Ould Abid, dit «Petchou», a demandé à la junte militaire algérienne d’attaquer et d’envahir la Mauritanie, prétendant que ce pays représentait désormais une «menace existentielle» pour le projet du mouvement séparatiste.

Les observateurs estiment que le polisarien Oul Abid, qui vit en Algérie, n’a fait que relayer ce que lui avaient soufflé les dirigeants du palais d’El Mouradia, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Les caporaux d’Alger, dépités par leur échec à associer la Mauritanie à leur plan de déstabilisation à l’encontre du Royaume, sont convaincus que la seule solution qu’il leur restait était de semer le désordre et la violence aux frontières marocaines.

Une politique du chaos que le Royaume avait d’ores et déjà anticipée, en intervenant rapidement, afin de faire échouer le plan de déstabilisation de la région, qui avait été tramé par les généraux d’Alger.

Par Hassan Benadad
Le 30/12/2024 à 18h55