Le gouvernement reconnait la forte inflation des prix en dépit des efforts pour la diminuer

Mustapha Baïtas, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le parlement, et Porte-parole du gouvernement. (Y.Mannan/Le360)

Le 20/06/2024 à 21h16

VidéoPar la voix de son porte-parole, Mustapha Baïtas, le gouvernement vient de mettre en relief la batterie de mesures qu’il a entrepris d’appliquer pour faire face à l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Mais son taux reste élevé malgré les efforts réalisés pour faire baisser les prix de plusieurs produits.

«Le gouvernement a pris d’importantes mesures, notamment celles relatives à l’apport de la caisse de compensation en 2023 avec 27,4 milliards de dirhams et en 2024 cette caisse a joué le même rôle», a déclaré le porte-parole du gouvernement lors du point de presse hebdomadaire. L’exécutif, dans cet élan de mesures, a accordé «une aide de 8 milliards de dirhams aux transporteurs professionnels ainsi qu’un soutien de 10 milliards de dirhams pour l’agriculture et un plan de sauvetage de 4 milliards de dirhams de l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE) pour maintenir les prix», a affirmé le porte-parole en réponse à une question formulée par Le360.

Mustapha Baïtas a en outre rappelé les diverses hausses de salaire accordées aux ouvriers (SMIG, SMAG, en deux tranches) et aux fonctionnaires (1.000 dirhams en deux phases). Le responsable gouvernemental a fait état également des mesures incitatives concernant l’importation du blé et des moutons.

Et d’ajouter que cette inflation, «de l’avis des observateurs étrangers, a même baissé». Lors de la conférence de presse, le porte-parole a été également interrogé sur la cherté de la vie qui a marqué la célébration de l’Aïd Al-Adha. Au sujet de cette question, le porte-parole a botté en touche en laissant entendre que le taux d’inflation reste encore fort, malgré toutes les initiatives prises pour le diminuer.

À la question de savoir pourquoi l’ordre du jour du conseil du gouvernement s’est limité à l’adoption seulement de deux projets de décrets (sur l’école pionnière et la commercialisation directe des légumes et des fruits), le porte-parole a tenté, en vain, de convaincre en affirmant que l’élaboration de tout projet de loi nécessite de profondes consultations et concertations sociales avant d’être soumis à la validation par le gouvernement. «Il ne faut pas omettre que durant cette année législative, le gouvernement a adopté plus de 100 textes de loi», a conclu Mustapha Baïtas.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 20/06/2024 à 21h16