Serait-ce un début de lune de miel pour le gouvernement et le patronat? Toujours est-il, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 21 septembre, que la dernière rencontre, mardi, entre les deux parties, s'est déroulée dans une atmosphère apaisée. «Nous pouvons déjà affirmer que nous avons surmonté les tensions», déclare, en substance, une source gouvernementale citée par le journal.
Globalement, poursuit la même source, un climat de confiance s’est installé entre les deux parties, après des rapports pour le moins tendus durant le mandat du précédent gouvernement. «Nous sommes prêts à réagir positivement aux préoccupations et aux attentes du patronat, dans la mesure du possible», affirme ce membre du gouvernement cité par le journal. «Ce qui est important pour nous, c’est que le contact soit maintenu et que tous les malentendus soient dissipés», ajoute-t-il.
Lors de cette rencontre, la deuxième du genre depuis la nomination de Saâd-Eddine El Othmani à la tête du gouvernement, plusieurs sujets intéressant l’entreprise ont été abordés, notamment le droit de grève, le code du travail, le code des impôts, la formation professionnelle, les relations entre l’entreprise et l’administration, ainsi que l’intégration du secteur informel.
Cela dit, affirme le journal, la source gouvernementale précitée n’a ni confirmé ni infirmé la disposition du gouvernement à répondre aux revendications du patronat dans le cadre du projet de Loi de Finances 2018. Le quotidien souligne cependant que, alors que la présidente de la CGEM s’était déplacée à la Primature avec, sous le bras, plusieurs dossiers relatifs aux attentes, difficultés et préoccupations de l’entreprise et du milieu des affaires en général, le chef du gouvernement a surtout tenté de sonder l’opinion du patronat sur la situation économique du pays et les mesures à prendre pour relancer l’investissement et la croissance.
La présidente du patronat n'a toutefois pas manqué de soumettre au chef du gouvernement une liste de revendications pressantes concernant, notamment, les délais de paiement et les incitations fiscales aptes à améliorer la compétitivité de l’entreprise.
Par ailleurs, souligne le quotidien Al Akhbar qui s’est également intéressé à ce sujet dans son édition du jour, le chef du gouvernement a profité de l’occasion pour exposer au patronat les réformes prévues par son équipe. Il a également promis de ne pas réitérer les erreurs du précédent gouvernement.
Al Akhbar ajoute que le gouvernement et le patronat se sont mis d’accord sur la création de groupes de travail conjoints chargés d'approfondir l’étude des différentes questions et propositions, parallèlement au processus du dialogue social auquel participeront les centrales syndicales. La réunion, conclut le quotidien, a aussi été l’occasion d’examiner une série de questions relatives aux mécanismes d’institutionnalisation du dialogue, au renforcement du climat des affaires, à la réforme fiscale, à la formation professionnelle, à l’amélioration de la compétitivité des entreprises nationales, à la gestion du secteur non structuré et aux conditions d’accès aux marchés publics.