Les aides financières du 6 novembre 2015 ont été débloquées en conformité avec les lois afin de faciliter une insertion "rapide, juste et appropriée" à ces détenus islamistes repentis. Cette aide de 3.000 dirhams accordée à chacun des prisonniers n'est pas très importante en valeur mais elle pèse lourd en termes de soutien moral. Surtout pour un individu qui recouvre subitement une totale liberté après une décennie d'incarcération. “Al Massae” nous apprend dans son édition de ce vendredi 13 novembre que le gouvernement, par le biais de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a remis cette aide aux détenus avant qu'ils ne franchissent les portes de la prison.
Sous le titre "Abdellatif Hamouchi (chef de la DGSN) accorde des indemnités aux salafistes repentis", le journal casablancais précise que c’est Hassan El Hattab, le détenu salafiste qui a joué les bons offices en réclamant et obtenant que cette aide soit allouée aux 37 salafistes repentis. La plupart de ces prisonniers ont été condamnés pour leur implication directe dans les attentats de Casablanca de 2003.
Le groupe d'El Hattab reconnaît que le Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) a joué un rôle de rapprochement, d'une part avec le cabinet royal et, d'autre part, avec la présidence du gouvernement. Le ministère de la Justice et d'autres départements ont également contribué avec l’objectif d’aider ces bénéficiaires de la grâce royale à réussir leur insertion dans une société de paix et de progrès.