Le dossier des hydrocarbures est le premier dossier que traitera le conseil de la concurrence après l’investiture de tous ses membres, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du mercredi 19 décembre. Ce dossier brûlant a été l’une des raisons qui ont accéléré la mise en place de cette instance constitutionnelle gelée depuis 2013.
Pour le journal, le nouveau président Driss Guerraoui et son équipe profiteront du travail qui a été fait par leurs prédécesseurs. En effet, l’ancienne équipe avait été saisie par une association pour analyser le secteur et déceler la présence ou non de pratiques anticoncurrentielles. L’ancien bureau avait préparé une étude dans ce sens, mais ne pouvait se prononcer dans la mesure où le conseil n’était pas actif.
Selon des sources jointes par Al Ahdath Al Maghribia, le conseil de la concurrence a pris contact avec le Groupement des Pétroliers du Maroc (GPM), les représentants des stations-services, pour les informer qu’il compte organiser plusieurs rencontres au plus tard la semaine prochaine pour discuter du dossier.
L’initiative du conseil de la concurrence fait suite à la demande de Lahcen Daoudi, ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, qui a saisi le conseil pour avoir son avis au sujet du plafonnement des marges des opérateurs.
La menace du plafonnement brandie par Lahcen Daoudi depuis des mois est un sujet qui suscite des tensions entre ce dernier et les opérateurs. Quand le ministre insiste pour le plafonnement, les opérateurs le refusent sous prétexte que les prix sont libres depuis 2015 et qu’ils impactent automatiquement les baisses des cours internationaux.
Pour désamorcer cette situation, les opérateurs ont impacté toutes les récentes baisses des cours internationaux du pétrole sur les prix à la pompe. La dernière baisse a varié entre 46 et 49 centimes pour le gasoil et 38 et 40 centimes pour l’essence faisant passer les prix sous la barre des 9 dirhams pour le gasoil et 10 dirhams pour l’essence.