Le chef du Polisario pris à partie par des soldats en colère à Tindouf

Le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, partageant le méchoui avec les galonnés du DRS. 

Le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, partageant le méchoui avec les galonnés du DRS.  . DR

Le chef du Polisario qui effectuait, hier samedi, une visite d’inspection dans les «zones militaires» à Tindouf, a été «accueilli» avec de vives protestations par des soldats issus notamment de la tribu Tekna.

Le 06/09/2015 à 18h55

Une colère sourde gagne les services de sécurité et «l’armée» du Polisario. Après le refus des premiers d’appliquer une instruction conditionnant leur déplacement d’une «wilaya» à une autre à une demande d'autorisation préalable au soi-disant «ministère sahraoui de l’intérieur», c'est au tour de "l'armée" de donner la réplique..

Selon une source du Le360, qui souhaite ne pas être citée, un incident "inédit" est survenu, pas plus tard qu’hier samedi 5 septembre, au niveau de la «6ème zone militaire» de «l’armée sahraouie»."Le chef du Polisario, qui y effectuait une visite d’inspection, a été pris à partie par des soldats appartenant majoritairement à la tribu sahraouie Tekna», révèle la même source.

En cause, la corruption de la direction du Polisario, dont le soi-disant «ministre de la défense», Mohamed Lamine Bouhali, accusé d’accumuler des fortunes colossales à la faveur des activités de contrebande et de détournement des aides humanitaires.

Les soldats «frondeurs» ont également protesté contre la détérioration de leurs conditions de vie et de celles de leurs familles, tandis que les enfants des responsables du Polisario bénéficient de toutes les facilités, dont celle de poursuivre leurs études dans les meilleures universités internationales.

«Sous les tirs croisés des critiques, et ne trouvant quoi dire pour calmer les protestants, Mohamed Abdelaziz a été pris d'un malaise qui lui a fait perdre pied, et ce n’est que grâce à l’aide de son soi-disant ministre de l’Intérieur qu’il a pu se relever», dévoile encore notre source.

Cet incident, aussi dangereux qu'inédit, met en évidence l’impasse dans laquelle se trouvent Mohamed Abdelaziz, et toute la direction du Polisario, à la veille d’un congrès explosif prévu pour le mois de février 2016 à Tindouf. 

Par Ziad Alami
Le 06/09/2015 à 18h55