Le ministre de la Santé, Lhoucine El Ouardi, a pris sa décision. Face aux "menaces de mort", dont il a fait l’objet, le ministre du PPS a déposé une plainte, apprend-on sur les colonnes des journaux de son parti, Al Bayane et Bayan Al Yaoum. Les deux quotidiens du PPS soulignent que cette décision a été prise après mûre réflexion. En d’autres termes, l’état-major du parti a donné son feu vert au ministre pour passer à l’acte. Selon la version officielle, ces menaces sont une réponse normale à l’assainissement que compte mener El Ouardi dans le secteur de la Santé.
Le message politique est clair : le ministre et son parti sont animés par la volonté d’enclencher des réformes douloureuses. Un message fort symbolique dans une conjoncture de crise de la majorité gouvernementale dont fait partie le PPS. Dans sa dernière livraison, TelQuel déclare que l’objectif du parti est de rester au gouvernement à tout prix. Pour l’hebdomadaire, le parti de Nabil Benabdellah rame contre vents et marées pour se maintenir à l’Exécutif, quitte à devenir le principal allié du PJD. TelQuel se demande si les anciens communistes ont perdu leur âme. Dans son analyse, le magazine soutient qu‘"une bonne partie des notables qui ont rejoint le PPS pourraient le quitter s’il repart dans l’opposition".
Pour Maroc Hebdo, le PPS a choisi son camp. Le parti reste au gouvernement. Son secrétaire général, Nabil Benabdellah, explique ce choix par le fait que "rien n’a changé depuis le lancement de l’expérience en cours, encadrée par la nouvelle Constitution et la charte de la majorité". A se demander si le PPS calcule bien son coup. Rester au gouvernement pour rester… Sacrée ambition politique pour un parti qui se veut toujours progressiste.