L'augmentation des menaces terroristes dope les dépenses militaires marocaines

Allure imposante des redoutables Forces armées royales.

Allure imposante des redoutables Forces armées royales. . DR

Revue de presseKiosque360. Les changements que connait la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, touchée par des menaces terroristes, ont eu pour effet d'exploser le budget défense du royaume. Les commandes marocaines en armes atteindront un nouveau pic dans les dix prochaines années.

Le 25/07/2015 à 07h57

Le Maroc est avec l’Algérie et l’Afrique du Sud le pays qui investit le plus dans ses forces armées. Et son budget défense promet de connaître un bond phénoménal dans les dix prochaines années, annonce Al Massae, dans son édition du week-end (25 et 26 juillet).En cause: l’accroissement des menaces terroristes sur la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), voire le monde entier.

«Les menaces terroristes obligent le Maroc à augmenter ses dépenses en armement», relève Al Massae, rappelant que le royaume occupe déjà le 46ème rang dans le classement mondial des pays les plus dépensiers en matière d’armement.

«Le Maroc continuera à évoluer sur le classement mondial, pour occuper le 40ème rang à l’horizon 2020», relève encore Al Massae, se basant sur les dernières statistiques des instituts internationaux spécialisés dans les questions de défense et d’armement.

Financement

L’accroissement des menaces terroristes n’est à l’évidence pas le seul moteur de cette frénésie d'achats, bien d’autres facteurs devraient entrer en jeu notamment l’animosité du voisin algérien à l’endroit du Maroc.

Cet effort de défense est aussi une réponse à la progression des dépenses militaires consenties par l’Algérie, pays avec lequel le Maroc n’entretient pas les meilleures relations du monde, notamment à cause de son implication avérée dans le conflit saharien.

Face à ce nouveau boom du budget défense surgit la question du financement. L’institut américain spécialisé dans le consulting auprès des industriels de l’armement, Frost and Sullivan, estime que le Maroc se dirige vers une installation de sa propre industrie militaire pour amortir le coût pharaonique induit par l’importation d’armes.

Par Ziad Alami
Le 25/07/2015 à 07h57