Le ministère algérien de la Défense invoque des «raisons humanitaires» pour expliquer le lancement d’une vaste opération de déminage de sa frontière ouest avec le Maroc. «L’Armée nationale populaire, en dépit de la délicatesse de cette mission, est déterminée à venir à bout de ce fléau hérité de l’époque coloniale, qui ne cesse de faucher des vies innocentes à travers les frontières Est et Ouest du pays, et de causer des séquelles inguérissables chez les victimes», explique le ministère algérien de la Défense.
Toujours selon le MDN, cette initiative s’inscrirait dans le cadre du «respect immuable de notre pays de ses engagements internationaux, notamment suite à la ratification de la Convention d’Ottawa» le 17 décembre 2001, après son adoption par Alger le 3 décembre 1997.
«Engagement» que les faits ont souvent démenti, eu égard aux incidents de frontières provoqués par une armée algérienne qui s’est forgé la réputation assassine d’avoir la gâchette facile n’épargnant même pas le bétail de riverains marocains, à plus forte raison «des vies innocentes», généralement des bergers ou des agriculteurs dont le seul «délit», ô malédiction géographique, est de se trouver à quelques encablures de garde-frontières algériens qui brillent, et sans jeu de mots, par le manque de discipline mais aussi et surtout par l’absence de «vocation humanitaire». Celle-là même dont se gargarise, actuellement, le ministère algérien de la Défense !