L’événement est de taille. Toute la presse quotidienne, datée de ce mardi 3 juin, accorde une large place à la décision de Juan Carlos, annoncée lundi, de céder son trône à son fils, le prince Felipe. "Contraint par une santé chancelante et la multiplication des scandales qui ont entaché la popularité de la monarchie, Juan Carlos a fini par abdiquer", relève L’Economiste. Pour Akhbar Al Yaoum, c’est surtout "les scandales ayant secoué récemment l’institution royale qui ont poussé Juan Carlos à jeter l’éponge". Même son de cloche sur les colonnes d’Al Massae, qui précise que les raisons de ce retrait sont à caractère politique. A propos du timing de cette décision, L’Economiste reprend les propos du Marian Rajoy, chef du gouvernement, selon lesquels, "ce timing n’est pas le fruit du hasard". "Le processus s’est fait au lendemain des élections européennes et à une grande distance des échéances locales", a fait savoir Rajoy.
Nouveau souffle
Pour le quotidien Les Eco, la décision de Juan Carlos, "l’ami du Maroc", est un événement historique applaudi par la classe politique espagnole. Et de rappeler que malgré une santé chancelante, le monarque espagnol a tenu à honorer sa promesse de visiter le Maroc l’année dernière. Quid de l'après-Juan Carlos? Pour L'Economiste, "l'abdication vise à redonner ses forces à un trône essouflé, au sens littéral comme au figuré". Et de souligner que le futur roi Felipe est une personnalité qui bénéficie d'un large crédit auprès des Espagnols.
Selon Les Eco, Felipe VI incarne la sobriété et la modestie, au moment où les sacnadales éclaboussent l'image de la famille royale espagnole. Et de préciser qu'il a eu, à l'instar de Juan Carlos, une excellente formation militaire. "La presse le surnomme le prince le mieux qualifié de l'histoire de l'Espagne", indique Les Eco. Une chose est sûre: le nouveau roi d'Espagne a du pain sur la planche. Le roi Mohammed VI a été l'un des premiers Chefs d'Etat à rendre hommage à Juan Carlos et féliciter le prince Felipe. Les deux familles royales entretiennent de fortes relations. La dernière visite de Juan Carlos au Maroc, en juillet 2013, a donné un nouvel élan aux relations maroco-espagnoles. L'Espagne étant aujourd'hui le premier partenaire commercial du Maroc.







