"Le recours aux langues étrangères comme langues d'apprentissage est un choix anti-constitutionnel", a dénoncé ce mouvement dans un communiqué officiel.
Le MUR y exprime son "refus de toutes les mesures qui touchent la place des langues officielles, l'arabe et l'amazigh".
Le MUR, poursuit le communiqué, "condamne l'usage d'une langue étrangère comme langue d'enseignement".
Il désapprouve aussi "l'insistance sur la généralisation de l'enseignement de la langue française à toutes les matières et à tous les cycles".
Le mouvement, que dirige Abderrahim Cheikhi, a conclu ces propos en évoquant la "gravité de l'étape" et en appelant le gouvernement et les partis politiques à assumer "leurs responsabilités historiques lors de la prochaine année législative".
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Le MUR entend ainsi signifier au gouvernement et à la majorité qu'il ne faut pas chanter victoire car, notent les observateurs, ce texte de projet de loi doit encore passer un examen final au sein de la Chambre des conseillers et ce, à partir d'octobre prochain.
A titre de rappel, ce projet de loi-cadre a été adopté à la majorité des voix par la commission permanente de l'Education, de la culture et de la communication.
Le PJD, qui avait bloqué ce texte depuis quatre mois, a finalement opté pour l'abstention et seuls deux de ses députés ont voté contre.
"L'abstention du PJD au Parlement peut être interprétée comme un vote politique", ont souligné des députés, qualifiant cette position de "positive".