Le silence continue de planer officiellement de part et d’autre de Rabat et d’Abu Dhabi, concernant le «rappel» impromptu de l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis au Maroc, Ali Salem Al Kaâbi. Une source diplomatique contactée par le360 a spécifié que ce départ a eu lieu la semaine dernière, alors qu’un émissaire du gouvernement d’Abu Dhabi se trouvait à Rabat pour des «entretiens» avec le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.
Sur la teneur de ces entretiens ou sur ce départ, qui a pris de court le commun des observateurs, ni Rabat ni Abu Dhabi ne se sont jusqu’ici prononcés, laissant ainsi la porte ouverte à des interprétations plus ou moins fondées.
Une chose reste sûre: l’étape émiratie a été bel et bien absente de la tournée khalijie effectuée, du 9 au 11 avril derniers, par le MAECI, Nasser Bourita, qui avait remis à l'occasion des messages du Roi Mohammed VI aux Chefs d’Etat d’Arabie saoudite, du Koweït, de Bahreïn et du Qatar.
Les relations entre Rabat et Abu Dhabi traversent-elles réellement «une zone de turbulences»?
"La coordination devrait se faire dans les deux sens. Elle ne doit pas être à la carte. Elle doit couvrir toutes les questions importantes, au Moyen Orient comme en Afrique du nord, à l’instar de la crise libyenne", avait affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, le 28 mars dernier, lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec son homologue jordanien.«De même, la préservation de cette relation devrait être un souci de part et d’autre. Si ce n’est pas le cas, il serait normal que toutes les alternatives soient examinées», avait-il encore clarifié, en ajoutant: «La relation entre le Royaume du Maroc et les pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ont toujours été des relations historiques profondes. Le Maroc a toujours tenu à les préserver et les renforcer».