Lakhsem, maire d’Imouzzer poursuivi en justice: voici la réaction de son parti, le Mouvement populaire

Mustapha Lakhsem, le maire d’Imouzzer Kandar.. DR

Le Mouvement populaire (MP) a réagi, ce mardi 4 avril, aux poursuites engagées contre le maire d’Imouzzer, Mustapha Lakhsem, suite à une plainte du gouverneur de Sefrou pour diffamation. La direction de la Haraka en appelle au respect de la justice et des institutions.

Le 04/04/2023 à 13h26

Le Mouvement populaire (MP, opposition) a fini par réagir aux poursuites judiciaires engagées, pour diffamation, par le gouverneur de Sefrou, Omar Touimi Benjelloun, contre l’un des membres du parti, le maire d’Imouzzer Mustapha Lakhsem.

Dans un communiqué diffusé aux premières heures de ce mardi 4 avril, la direction du MP dit renouveler sa confiance au maire d’Imouzzer, «une des compétences issues des Marocains du monde, connu pour son attachement aux constantes de la Patrie».

Tout en affirmant sa confiance inébranlable en la justice et en appelant à respecter ses décisions et son indépendance, la Haraka insiste sur la nécessité d’un procès équitable pour son édile, réunissant les garanties de la défense selon les lois en vigueur, sachant que «l’affaire de Mustapha Lakhsem ne doit pas être une exception» à ces fondamentaux.

Par la même occasion, le MP, qui remercie les citoyens qui se sont solidarisés avec le maire d’Imouzzer de manière spontanée, met en garde contre tout propos ou acte «susceptibles de porter atteinte à l’État ou à la justice qui énonce ses verdicts au nom du Roi, garant des droits et des libertés». Le parti dirigé par Mohamed Ouzzine conclut en se disant solidaire avec Mustapha Lakhsem, à qui la formation promet le soutien de ses avocats.

Omar Touimi Benjelloun, gouverneur de Sefrou, a porté plainte contre Mustapha Lakhsem pour diffamation suite aux déclarations de ce dernier, où il accusait les autorités locales de mauvaise gestion, voire de corruption pour certains agents d’autorité en relation avec les affaires locales de la ville du Moyen Atlas. Il accuse également les mêmes autorités de bloquer depuis plusieurs mois l’action du Conseil élu de la ville.

Déféré hier lundi 3 avril devant le parquet près le tribunal de première instance de Sefrou, Mustapha Lakhsem a refusé de payer une caution de 50.000 dirhams lui permettant d’être poursuivi en liberté provisoire.

Il dispose de 48 heures pour s’acquitter de cette caution, faute de quoi il sera incarcéré. «Je ne paierai pas un seul dirham», a réagi l’ancien champion du monde de full-contact et de kickboxing.

Par Rahim Sefrioui
Le 04/04/2023 à 13h26