L’affaire du Sahara expliquée par un expert japonais

Vue aérienne de la ville de Dakhla.

Lors d’une présentation à Rabat, Shoji Matsumoto, spécialiste japonais du droit international, a dévoilé une étude approfondie du conflit du Sahara. Grâce à des arguments juridiques, il y déconstruit l’idée d’une autodétermination telle que proposée par l’Algérie et réfute l’existence d’une république fantoche dans les territoires contestés. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 16/01/2025 à 21h11

Vendredi 10 janvier, le professeur japonais Shoji Matsumoto a présenté son dernier livre consacré au conflit du Sahara, «Le conflit du Sahara: pour une approche intégrée du débat juridique».

Intervenant devant un parterre d’universitaires, de diplomates et de chercheurs au Policy Center for the New South (PCNS) à Rabat, l’expert en droit international a déconstruit la thèse séparatiste avec des arguments purement juridiques, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 17 janvier. Il a commencé par saper l’idée de la république fantoche soutenue par l’Algérie avant de démanteler le concept d’autodétermination défendu par le régime algérien et ses proxys.

Dans ce livre, le traitement de la question est abordé dans un cadre multidimensionnel qui intègre des aspects humains, historiques et sécuritaires. Lors de la présentation de sa thèse, Matsumoto a invité les décideurs, les académiciens et les experts juridiques à contribuer aux débats axés sur l’importance du droit international dans la résolution des conflits. Selon lui, la souveraineté marocaine sur le Sahara repose sur des bases juridiques solides, renforcées par le soutien grandissant de la communauté internationale. À partir de là, précise l’auteur du livre, et à travers l’initiative d’autonomie, le Maroc propose une solution opérationnelle qui respecte les normes internationales.

Les solutions politiques du conflit, poursuit-il, doivent être basées sur le respect du droit international et notamment sur ce qu’on appelle «les règles contraignantes», relaie Al Ahdath Al Maghribia. Lesquelles règles comportent l’interdiction absolue de la discrimination raciale et le droit à l’autodétermination. Encore faut-il préciser, poursuit Matsumoto, que le droit à l’autodétermination ne peut être exercé de manière discriminatoire sur un critère ethnique ou une origine nationale. Dans ce contexte, il critique la catégorisation du droit à l’autodétermination comme une règle contraignante par la Commission du droit international.

Par Hassan Benadad
Le 16/01/2025 à 21h11