L'Affaire du maire de Rabat chamboule le PJD

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Revue de presseKiosque360. Le dossier Seddiki, ou ce qu’il est convenu d’appeler désormais «l’affaire du maire de Rabat», a connu un nouveau rebondissement. Quelques jours après son audition par la BNPJ, Seddiki a reçu le soutien du ministre Mohamed Boulif.

Le 01/05/2016 à 22h51

L’affaire du maire de Rabat continue d’agiter le landernau politico-médiatique. Depuis son éclatement en février dernier, cette affaire chamboule le PJD, parti du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Ce dernier a vite réagi pour exprimer sa solidarité avec le maire PJDiste de Rabat, surtout après l’intervention, début avril, de l’Agent judiciaire du royaume qui a saisi le parquet.

Cette affaire, que le PJD qualifie de «politique», allait connaître plusieurs rebondissements. Lundi dernier 25 avril, Mohamed Seddiki a été auditionné par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pendant de longues heures. Rien n’a filtré, toutefois, qui puisse alimenter les bruits de couloir. C’est le silence total. Les avocats du maire invoquent le secret d’instruction.

Il a fallu attendre samedi 30 avril pour parler de nouveau de cette affaire, sans révélations croustillantes pour autant. Mais toujours est-il que Mohamed Boulif, ministre délégué au département du Transport et de l’équipement et membre de la direction du PJD, a apporté son soutien à Mohamed Seddiki et prévenu qu’en cas d’abus, le parti ne resterait pas les bras croisés, rapporte le quotidien.

Interrogé sur cette «affaire Seddiki» lors d’un point de presse à Tanger, sa ville natale, où il était député, Boulif a affirmé suivre de près ce dossier: «Et si nous remarquons un quelconque abus, nous ne nous tairons pas. Nous sommes un parti aux affaires publiques et non pas un parti dominant (Moutahakkim)». Et d’ajouter que «ceux qui enquêtent sur les biens des sociétés privées doivent s’intéresser, en premier lieu, au sort des deniers publics, aux méthodes de répartition des richesses du pays et des parties qui en profitent de manière injuste».

Par Abdelouahed Kidiss
Le 01/05/2016 à 22h51