Quelques heures seulement après l’élection d’Ilyass El Omari au poste de secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), son parti a essuyé les tirs du parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). «Driss Lachgar,premier secrétaire de l’USFP, a en effet qualifié le PAM et le PJD, parti du chef du gouvernement, de menaces pour la réforme et la modernisation du processus démocratique du pays», rapporte Assabah dans sa livraison de ce jeudi 29 janvier.
Dans une lettre intitulée «Vers une proposition alternative de Gauche» et écrite en mémoire du soulèvement du 25 janvier 1959, Lachgar souligne que l’une des missions de la Gauche est de changer la nature de l’Etat sur la base des réalisations de la constitution de 2011. «Un changement qui permettrait à toutes les forces progressistes de changer les équilibres des forces en faveur des courants réformateurs, modernistes, démocratiques et égalitaires», ajoute le journal.Cependant, nuance le premier secrétaire de l’USFP, cela ne pourra se concrétiser que si l’effort politique, culturel et social est unifié en vue d’offrir des options nouvelles autres que celles disponibles aujourd’hui à travers le PAM et le PJD. Pour Lachgar, le patrimoine politique marocain est trop important pour être réduit à ces deux partis.
Lachgar a également invité le mouvement socialiste à affiner son analyse et son diagnostic afin d’homogénéiser les objectifs et les interactions avec le peuple marocain. Ce dernier a soif de justice sociale et espère un pays de droit et de loi, selon le premier secrétaire socialiste.
«La situation politique actuelle du royaume offre, du point de vue de Lachgar, une chance historique pour unifier les forces progressistes», ajoute le quotidien. C’est ainsi qu’il appelle à immuniser le champ politique en renforçant les entités indépendantes par la volonté des «peuples de Gauche».
Pour Finir, Lachgar rappelle, dans sa lettre, que l’agenda de la bataille nationale n’est pas encore arrivé à terme. «Les frontières du pays nous imposent plusieurs défis. Cependant, nous savons pertinemment que seul le renforcement de la démocratie nous permettra de renforcer notre unité territoriale.»
