Lachgar: "L'USFP ne tolérera aucun super militant"

Driss Lachgar, numéro un de l'USFP, a plaidé, jeudi, pour l'unité et la consolidation des rangs du parti. En bon avocat, il a néanmoins souligné lors d'une conférence de presse que l'USFP serait intransigeant avec ceux qui manqueraient "au respect des règlements et de la discipline internes". Le numéro un socialiste, entouré de quelques membres du bureau politique, en premier lieu Habib El Malki, a affirmé à plusieurs reprises que son "parti ne sacrifierait aucun militant, mais en même temps il n'accepterait pas de super-militants. Allusion faite à Ahmed Zaidi, le président déchu du groupe parlementaire de l'USFP à la Chambre des représentants. "Il y a des règles et une discipline à respecter quel que soit le degré les idées et le niveau des divergences", d'après Lachgar. "Tous les militants sont égaux, a-t-il ajouté, en mettant l'accent sur la nécessité du respect de la démocratie interne".

Lachgar lance un défi à Zaidi

Lachgar a insisté sur le fait que le parti de la rose a le droit de nommer et d'évincer son chef du groupe parlementaire. "Un changement similaire a eu récemment lieu au PAM sans que personne n'ait trouvé à redire", a-t-il conclu, en lançant le défi de convoquer une séance publique avec Zaidi, et ce en présence des journalistes "afin que tout le monde sache qui a tort et qui a raison". A en juger par ses propos, "il existe 35.000 adhérents à l'USFP et il n'est pas permis de sacrifier le droit de tout cet ensemble au profit d'un groupe". "Il faut savoir que c'est moi qui ai plaidé pour que Ahmed Zaidi devienne chef du groupe parlementaire de l'USFP", a affirmé Lachgar.

"L'USFP est contre l'exclusion de militants de ses rangs. Il y aura une audition puis une commission de discipline qui soumettra un rapport au bureau politique. Je suis personnellement contre les expulsions. Il y aura d'abord une réunion avec l'intéressé. Il existe tout un processus. Je ne peux à moi tout seul me prononcer et donner un avis", a déclaré Lachgar. Le numéro un des socialistes a lancé implicitement des critiques au PJD, lui reprochant le fait d'affirmer au Parlement qu'il trouve plus de compréhension auprès de "l'Ittihadi Zaidi que tout autre membre USFPiste au sein du Parlement".