"Une dirigeante du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie se rend au Maroc pour distiller le poison de la "fitna" entre les Algériens", titre le quotidien "Achorouk" proche de l'establishment militaire algérien.
"Le Maroc provoque à nouveau l'Algérie en faisant miroiter la carte du Mouvement pour l'autodétermination de la kabylie connu sous le sigle "MAK", croit savoir le quotidien, faisant état de la visite, dernièrement dans le sud-est marocain, de la Secrétaire nationale du MAK aux Relations avec les peuples amazighes, Nadia Aït Issa, à l'invitation du président de l'Association des populations du monde (APMM), Mimoun Mhand, et de la présidente du Congrès mondial amazigh (CMA), Kamira Naït Sid, pour participer à la COP 22 prévue en novembre à Marrakech.
Dans un message reproduit par le MAK sur son site officiel, Nadia Aït Issa a précisé qu'elle se trouvait au Maroc depuis le 3 août pour "transmettre un message de fraternité et de solidarité entre les Amazighs".
Mais ce n'est pas de cet oeil que le voit "Achorouk", porte-voix des militaires algériens qui tentent de surfer sur cette visite pour accuser à nouveau le Maroc de vouloir semer les "germes" de la division, voire de la partition du territoire algérien. Une accusation d'autant moins fondée que la partie à l'origine de cette invitation n'est pas officielle, mais provient simplement d'une ONG s'activant pour la cause amazighe.
Pour rappel, Rabat avait décliné dernièrement une demande adressée par le président du gouvernement provisoire kabyle, Ferhat Mehenni, pour une visite au Maroc.
En dépit des efforts de rapprochement déployés par le Maroc, Alger continue à insulter l'avenir en inventant à chaque fois de faux alibis pour retarder la normalisation entre les deux peuples frères.