La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a reçu une lettre de la Cour régionale des comptes lui demandant de fournir des éclaircissements sur les observations formulées par les magistrats concernant la gestion du complexe Mohammed V.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 16 mars, que les directions des sociétés de développement local Casa Aménagement, Casa Évents et Animation, ainsi que Casa Patrimoine devront s’expliquer sur plusieurs dysfonctionnements relevés par les magistrats financiers. Il s’agit essentiellement des travaux d’infrastructure et d’équipement concernant un marché d’un montant de 220 millions de dirhams auquel ont souscrit le ministère de l’Intérieur, le ministère chargé des Sports et la FRMF.
La Cour régionale des comptes a ainsi émis des observations sur les travaux de rénovation concernant notamment les gradins, l’installation de nouveaux sièges, les panneaux publicitaires et le système de surveillance d’accès au stade. Les magistrats se sont intéressés, en outre, à des appels d’offres qui seraient entachés d’irrégularités en matière d’égalité des chances, de concurrence et de facturation, ainsi que le règlement de factures pour des travaux qui n’ont pas été réalisés.
Par ailleurs, Assabah souligne que la Cour régionale des comptes a relevé l’acquisition d’équipements qui ne sont pas nécessaires dans l’installation de l’éclairage et la sonorisation du terrain ainsi que l’aménagement des côtés extérieurs du complexe. Il a également été découvert dans le sous-sol du complexe de nombreux équipements et des locaux en état de délabrement tout comme les terrains de handball, de basket-ball et de volley-ball, ainsi que la piscine, qui est devenue une mare puante.
Dans le même lieu, l’on a constaté le début des travaux de construction d’un musée sportif sur une grande superficie initialement réservée à la presse. Le hic, c’est qu’il n’existe pas d’informations sur ce projet qui aurait fait l’objet d’un accord «non signé» entre les sociétés Casa Aménagement et Casa Patrimoine dont le coût de réalisation s’élève à 5 millions de dirhams, financé par la Commune et le Conseil préfectoral.