La montée de l'extrême droite inquiète les Marocains de la diaspora

Le360-Mehdi

Des représentants de la communauté des Marocains résidents à l'étranger (MRE), estimée à six millions de personnes, ont exprimé vendredi à Skhirat, à l'occasion d'un colloque international, leurs préoccupations face à la montée de l'extrême droite, en Europe particulièrement, et à l'islam radical.

Le 27/05/2016 à 13h30

L'enseignement de la culture marocaine et de l'islam modéré tel que prôné par le Maroc et initié par le souverain contribueraient à promouvoir la culture marocaine et l'identité nationale, selon divers intervenants.

"Bien que l'islam radical et les actes terroristes" ne soient l'œuvre que d'une infime partie de la troisième génération, celle-ci est "affectée par une crise identitaire et une fausse intégration socio-culturelle", ont expliqué plusieurs intervenants, lors de cette rencontre tenue à Skhirat par le ministère marocain des MRE sous le thème "Le vivre ensemble entre radicalisme et islamophobie".

L'islam modéré, tel que prôné par le Maroc à l'initiative du roi Mohammed VI, est une vraie et riche source devant forger l'identité des Marocains de la 3e et 4e génération, selon les intervenants qui ont appelé aussi à faire "connaitre davantage l'histoire et la richesse culturelle du royaume".

Outre Anis Birou, le débat a été animé notamment par Driss Yazami, président du CNDH, ainsi que par des membres de la diaspora marocaine établie à l'étranger comme Rachid Madrane, ministre de la Jeunesse de la ville de Bruxelles, Abdessamad El Yazadi, secrétaire général du Conseil supérieur des musulmans en Allemagne, Paul Dahan, directeur du Centre judéo marocain, et Fouad Laroui, écrivain maroco-néerlandais d'expression française.

Ahmed El Abbadi, président de la Ligue Mohammédia des oulémas a participé à cette journée d'étude dont les travaux étaient articulés autour de quatre axes, à savoir «Comprendre le phénomène du radicalisme et l'islamophobie», «Agir dans l'encadrement religieux», «La formation et l'éducation», et «Se mobiliser auprès des faiseurs d'opinion, des élus et la société civile».

Selon Anis Birou, la rencontre "n'est pas une fin en soi. Elle doit déboucher sur des actions dans les pays d'accueil".

A Skhirat, des chiffres édifiants ont été annoncés: "les actes islamophobes ont doublé en trois ans en Europe. En France, rien qu'en 2015, selon le ministère français de l'Intérieur, les actes antimusulmans ont triplé s'établissant à environ 400. Depuis les attentats de Paris de novembre 2015, un total de 22 actes islamophobes ont été enregistrés en France".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/05/2016 à 13h30