La maire de Rabat recadrée par une commission de la wilaya

La maire de Rabat, Asmaa Rhlalou.

Revue de presseUne commission de la wilaya de Rabat a entendu la maire Asmaa Rhlalou sur le déroulement de l’examen d’aptitude professionnelle des agents communaux. La présidente du conseil a été alertée sur les violations qui ont entaché ce concours. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 24/11/2023 à 21h48

Selon des sources bien informées, la wilaya de Rabat est à nouveau intervenue pour remédier aux dysfonctionnements qui ont entaché l’organisation du concours d’aptitude professionnelle des agents communaux de Rabat. Selon Al Akhbar du week-end (25 et 26 novembre), la maire Asmaa Rhlalou a procédé à deux reprises à la modification de la composition du comité chargé de superviser cet examen. Les mêmes sources indiquent qu’une commission de la wilaya a entendu, jeudi dernier, la présidente du conseil de la ville pour s’enquérir du processus d’organisation de cet examen.

Du coup, les membres de la commission ont alerté la maire sur certaines violations. Des observations qui l’ont poussée à accuser le directeur des services communaux, lui demandant d’annuler les précédentes décisions relatives à l’examen en question. Mais le directeur a refusé de se plier aux recommandations d’Asmaa Rhlalou, considérant l’annulation comme une violation de la loi. Des accusations ont ensuite été échangées de part et d’autre.

Le quotidien Al Akhbar souligne que le directeur des services communaux n’en démord pas. Selon lui, l’examen d’aptitude professionnelle a été entaché par des violations de procédure qui portent atteinte à la légitimité des résultats. Les mêmes sources ont indiqué que le président du comité de supervision de cet examen a retiré les épreuves du bureau réservé au comité pour les transférer vers une destination indéterminée. Un comportement, estiment les mêmes observateurs, qui va à l’encontre de la loi puisque c’est le comité qui délibère sur les résultats du concours en se basant sur les épreuves.

Lesquelles épreuves ne doivent pas quitter le siège de la commune, ni être manipulées par le président du comité sans que les autres membres n’en soient avertis. Les même sources considèrent que ce «comportement ouvre la voie à des spéculations sur l’existence d’une intention malveillante pour manipuler les résultats de l’examen sur une recommandation de la maire qui a placé l’un de ses proches dans le comité après l’exclusion des présidents des services des arrondissements».

Par Hassan Benadad
Le 24/11/2023 à 21h48