Le débat sur les lois ayant un caractère social a repris de plus belle dans les milieux syndicaux et particulièrement la loi sur la grève qui suscite la controverse depuis des années.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 10 juillet, que le gouvernement et les syndicats n’ont pas pu trouver un compromis sur ce texte. Le bureau exécutif de la CDT a appelé au retrait du projet de loi sur la grève et de faire participer les centrales syndicales à son élaboration afin d’apporter des modifications au projet actuel pour arriver à un consensus.
Des sources syndicales indiquent que «le dialogue entre le gouvernement et les syndicats est toujours gelé. Les syndicats appellent à modifier la première mouture que l’Exécutif avait préparée et qui les leur avait adressée pour qu’elle soit une plateforme de dialogue lors des rounds suivants».
De son côté Noureddine Salik, membre du secrétariat général de l’UMT, a indiqué que «le gouvernement Akhannouch s’est engagé à retirer de la table des négociations le projet de loi relatif à la grève. C’est en tout cas ce qui ressort du dernier round du dialogue social au cours duquel un accord a été trouvé pour institutionnaliser les réunions des commissions afin d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de plusieurs articles de la charte d’avril de l’année dernière parmi lesquels figure l’étude du projet de loi relatif à la grève».
«Nous, en tant que syndicats, nous n’essayons pas de fuir la loi sur la grève car elle figure dans la constitution à l’élaboration de laquelle nous avons tous participé. Aussi, nous estimons qu’il est nécessaire de remettre ce projet sur la table du dialogue social et de faire participer les syndicats à son élaboration», souligne le syndicaliste.
Il faut rappeler que le ministre du travail, Younes Sekkouri avait déclaré que l’agenda du gouvernement dans le dialogue social comprend des réformes structurelles que le Maroc n’avait jamais connues et à leur tête la loi sur la grève qui se trouve dans les étagères de l’institutions législative.
Et le ministre de préciser «bien que ce projet de loi n’ait pas fait l’objet de débat requis après que les syndicats ont refusé son contenu à cause du processus suivi lors de sa phase préparatoire un accord a été trouvé pour ouvrir un débat sur ce texte en s’engageant à ne pas le retirer du parlement pour des raisons institutionnelles».
Il s’agit, poursuit-il, d’une part d’établir l’équilibre entre le droit des travailleurs de pratiquer leur droit constitutionnel et d’autre part de respecter des dispositions du code du travail.